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Magyar költök versei magyar& francia nyelven. Linda& Tebinfea

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Petőfi Sándor Emlékpad. "Mit rákentek a századok lemossuk a gyalázatot!"

Petofi Sandor EMLEKPAD az 1848-as szabadsagharc költöje

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mercredi 14 septembre 2011

Oraison funébre.

Oraison funébre

Voyez-vous, mes amis, tout à coup, il n'est plus.

Il nous a laissés seul. Nous voici donc cocus.

Nous l 'avions tous connu. Ni génie, ni apôtre:

il n'était qu'un coeur tout proche des nôtres.

Mais il est mort.

Comme la terre.

Écroulé, l'éphémère

trésor.



Tirez la leçon tous de ce destin précaire.

Ainsi est l'homme. Un unique exemplaire.

Il n'avait ni n'a pas de sosie aujourd'hui,

et comme aucune feuille n'aura de sosie,

il n'aura son pareil dans le temps infini.



Voyez sa tête et ses si chers yeux engloutis

par sa face. Et sa main déjà perdue dans une

inexprimable brume,

pétrifiée comme une relique

désormais archaïque,

le secret ancestral que cette vie résume

y étant gravé par des runes.



Quoi qu'il fut, il était d'une chaleur qui luit,

les gens savaient et proclamaient: »C'est lui.»

A sa façon d'aimer tel ou tel plat,

de parler – ah, sa bouche qu'aujourd'hui scella

le silence, ah ce ton qu'on entend résonner,

comme la cloche des églises immergées,

de dessous l'eau, puis la voix de naguère:

«Apporte-moi un peu de fromage, ma chère», –

ou de boire du vin, d'admirer la fumée

qui montait de sa cigarette bon marché,

et de toujours aller, courir, téléphoner

en tissant de son rêve le fil coloré:

le signe lui venait resplendir sur le front

qu'il était seul ce Lui parmi tant de millions.



On a beau le chercher, on ne le trouve plus

ni en Asie ni au Cap: ni vu, ni connu,

le passé l'ignore, et, dans l'avenir qui brille,

n'importe qui peut naître encore, mais pas lui.

Plus jamais n'éclatera, plus jamais

son drôle de sourire pâle, un peu de biais.

Fée Fortune elle-même jamais ne saura

produire ce miracle une deuxième fois.



Mes chers amis, ce cas est tout a fait semblable

à celui de tel homme de la fable

auquel un jour la vie pensait,

et nous de raconter tout de suite: «Il était…»,

puis l'écrasa le ciel affreux de tout son poids,

et nous de l'évoquer, pleurant: »Il n'était pas…»

Ci-gît le grand lutteur transformé en statue

de lui-même, figé, s'étant à jamais tu.

Aucun produit ni voix ne le réveillera,

ni des larmes en flux: il était. Une fois.


Kosztolányi Dezso.1933

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