Depuis bien longtemps Dieu flagelle le Hongrois.
RÉG VERI MÁR A MAGYART A TEREMTO...
Depuis bien longtemps Dieu flagelle le Hongrois,
Celui-ci ne sait pas quel est son avenir...
Verra-t-il sur la terre briller un jour heureux ?
Doit-il rire ou pleurer ?... Il ne peut le savoir.
Mais si Dieu a plongé le pays dans la peine
Il lui donne de quoi oublier son chagrin.
Où est un vin meilleur, où, de plus jolies femmes,
Qu’entre les frontières hongroises ?
Vite, une belle, une belle sur mes genoux !
Que je l'étreigne fort entre mes bras noués,
Que j’aspire son âme en mes brûlants baisers
Et que je sois conscient de mes soucis amers !
Et ce vin ! Hé ! ce vin ?... vite qu’on me l'apporte !
Que le verre pleure en moi ses larmes vermeilles,
Larme vermeille, flèche rougie de Dieu
Qui ressuscite les morts mêmes !
Et toi, tzigane ? - Allons joue, je te paierai bien,
Mais joue bien ! de façon que se brise mon cœur,
Et brise-le de joie, brise-le de douleur...
C’est ainsi - quand même ! - que le Hongrois s’amuse !
Sándor Petõfi 1845
A-tól Z-ig híres költők franciául. A à Z célèbre poètes en français
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jeudi 7 juillet 2011
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