Je ne sais pas...
Je ne sais pas comment les autres voient cette région, je ne sais ce que cela signifie,
pour moi, ce petit pays est menacée mère patrie
avec des flammes autour, le monde de mon enfance se balançant loin,
J'ai grandi hors de lui comme une branche faible du tronc de l'arbre
Et mon corps peut s'enfoncer dans cette terre à la fin.
Lorsque les plantes viennent vers moi, je les salue comme un ami
Je connais leurs noms et des fleurs aussi.
Je suis chez moi ici,les gens sur la route je sais pourquoi et où ils vont,
et comment je sais, je sens où par un chemin d'été
le coucher du soleil peint les murs avec une flamme liquide de douleur!
Le pilote ne peut pas s'empêcher de voir une carte de la guerre du ciel,
ne peut pas dire en dessous de la maison de Mihály Vörösmarty;
Que peut-il identifier là? casernes sombres et les usines,
moi je vois des clochers, des bœufs, des fermes, des sauterelles et des abeilles
son objectif espions les usines de productions essentielles, les champs,
moi je peux voir le travailleur, par dessous, qui protège
son travail, un verger, des champs, un vignoble, un bois,
parmi les tombes une mamie en deuil vit son veuvage,
Dans son collimateur, lui voit la vole ferrée,
Moi le garde-barriére et toute sa nichée
Qui drapeau rouge en main de loin me fait bonjour;
L'usine? un bon gros chien s'y roule dans la cour;
Et nos vieilles amours c'est là sous ces charmilles
Qu'ont clos leurs baisers de miel et de myrtille;
Au rebord du trottoir en allant á l'école
Marcher sur tel pavé m'éviterait la colle,
Pensais-je, et ce pavé je ne puis le retrouver...
Mais un tableau de bord fait-il voir un pavé?
Notre peuple est coupable autant certes qu'un autre
Et nous savons fort bien ce que fut notre faute;
mais il ya des vies irréprochables ici de labeur,de poésie et de passion,
et les nourrissons aussi, avec une capacité croissante de la compassion
ils protègent leur éclat dans des abris sombres jusqu'au jour
ou notre terre sera marquée par le doigt de la paix:
Alors ils sauront répondre à nos paroles étouffées
avec de nouvelles voix fraîches et lumineuses.
Déployez grandes vos ailes au dessus de nous Ó nuages,protecteur de la nuit.
Radnóti Miklós.17 janvier 1944
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