VOILIERS
Pour Paul Eluard
Ni ceci, ni cela. Ni les feuillages secs
Des sourires fanés, ni les vapeurs d'automne
Pesant sur le pays las de tes rêves de l'aube
N'arrêteront plus le coeur qui se laisse emporter
Le coeur qui s'endort en des terres plus lourdes
Que tous les lourds soupirs de cruels messages
Emporte impassible aux flots âcres des draps
Flots âcres des nuages vers l'avenir des eaux
Dans un pays profond profond pour les yeux
Saisis par les souvenirs d'un départ sans adieux
Sans larmes sans au-revoir.
(écrit en français, 1924)
Gyula Illyés.
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