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Magyar költök versei magyar& francia nyelven. Linda& Tebinfea

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mercredi 13 juillet 2011

EN AUTOMNE ( OSSZEL )

EN AUTOMNE ( OSSZEL )

Journée fraiche, triste, automnale
L’ennui s’est installé chez moi;
Comme l'oiseau captif est triste
Ainsi mon chant se tait, à froid.
Que faire alors ? - lire peut-être...
Va, Homère, avec ton ciel pur.
Va, aujourd’hui... Viens, Ossian
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.
Oui, le ciel pur me ferait mal
Et le miroir poli, souriant de la mer,
En d’aimables pays tous remplis de soleil...
Oui, ce tableau me ferait mal,

Voile azuré tendu sur les lointains des monts
Barque dorée qui tranche dans sa course
Les flots pourprés... viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Tantôt l’azur des monts où Zeus a sa demeure,
Tantôt les teintes vertes d'îles souriantes
Tout est feuillage en haut, en bas tout est feuillage
Bosquets ombreux, jardins pleins de rumeurs
Champs que viennent baigner les vagues,
Troupe écumante, rubis blancs...
Quel spectacle ! viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Couronnant les bois, les buissons
Fument des toits hospitaliers,
Là, des héros la belle race
Sacrifie et gaiement entoure les bûchers,
Les vierges et les gars dansent au son du luth
Et, la coupe remplie, douce comme le miel,
Fait le tour... Viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Si des guerres sanglantes éclatent
Ce n’est pas pour la liberté,
Car l'oppression, l'esclavage
chez eux sont encore inconnus

Pas de lois ! heureuse lacune !
Les vieux rendent verbalement
La justice. - Viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Fini, fini, l’été si beau !
Maintenant la nature se meurt
Plus de beauté, plus de grandeur,
Plus de soleil et plus d’orages,
L’alouette ne plane plus,
Soir et matin le rossignol s’est tu
Plus de mirages. - Viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Tout est uniforme, banal,
Le jour n’est qu’une blanche nuit
Sans ciel bleu, sans vertes ramures,
Les horizons sont sans gaieté,
L’arc-en-ciel ne fait que pleurer
Des gouttes éternelles, fades,
Puis il se fond. Viens, Ossian,
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

Les nuages, les vents de tempête,
Le frisson des bosquets, la fraicheur de la mousse
Le chêne solitaire au versant du coteau,
Les feux follets, le bruit des vagues

C’est maintenant, ce que mon âme appelle.
... Un peuple qui s’en va et rêve tristement
En songeant au passé... Viens Ossian !
Avec tes chants brumeux, crépusculaires.

C’est à toi que dans les nuits sombres
Apparait l'âme des héros
Revenus chez leurs vaillants pères,
Leur regard, par les nuages tristes,
Te fait signe. - Viens Ossian
Pourquoi réveilles-tu les morts?
Aucun peuple en Calédonie
Ne peut plus renaitre à ton chant!

Jean Arany octobre 1850

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