Le baiser à moitié donné
le baiser à moitié donné nous brûle
de part en part.
Froid et le soir. De temps en temps nous courons,
nous courons en pleurant :
le but jamais ne se rapproche.
Souvent nous restons debout, souvent nous nous étreignons,
brûlant et grelottant en même temps.
Tu me pousses hors de toi : Moi et aussi toi
plein de sang sur les lèvres :
Pas de noce aujourd’hui.
Après un baiser pleinement accompli il aurait été si bon
de mourir réconciliés.
De toute façon ce baiser aura lieu; la braise l’exige.
nous chuchotons emplis de nostalgie :
Demain. Demain sans doute.
Ady Ende.1905
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