Après-midi épuisée
Une guêpe mourante atterrit à la fenêtre,
ma femme qui rêve parle dans son sommeil,
et les ourlets des nuages brunissants
s’effilochent soufflées par une douce brise.
Que puis-je en dire de plus ? L'hiver arrive, et la guerre arrive ;
Je vais bientôt me coucher rompu, vu de personne ;
La terre infestée de vers remplira ma bouche et mes yeux
et les racines transperceront mon corps.
Oh, douce après-midi qui bascule, donne-moi la paix
Moi aussi je vais me coucher, et travailler plus tard.
La lumière de ton soleil est déjà suspendue sur les haies,
et là-bas le soir tombe sur les collines.
Ils ont tué un nuage, son sang tombe lentement sur le ciel ;
en dessous, sur les tiges des feuilles incandescentes,
il y a des baies jaunes à odeur de vin.
Radnóti Mikós. 1935-1936
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