LE CIEL ÉTOILE
Couché sur le tapis vert foncé de la terre,
Je regarde, rêveur, le ciel bleu foncé,
La clarté argentée ou dorée des étoiles
Descend jusque sur moi auréolant ma tête.
Mon âme s'est baignée dans ces flots radieux.
Et, lavée maintenant des souillures terrestres
Elle s'en va planer, pure, dans les hauteurs
Cherchant le ciel.
La terre dort, son sommeil est paisible et profond,
Seul, un petit murmure a frappé mon oreille.
Peut-être un moucheron passa-t-il près de moi ?
Est-ce le roulement lointain de quelque fleuve ?
Ou la foudre gronda là-haut dans les nuages
Dont le bruit affaibli arrive jusqu'à moi?
Ou n'est-ce pas le chant suprême de mon àme
Venu des astres ?
Vole, mon âme, vole chez ces astres lointains,
Perce de ton regard leur voile énigmatique
Que Dieu tissa peut-être de sa droite mystique.
Œuvre de sa raison? ou bien de son caprice?
Observe-les, mon âme, observe les étoiles
Et puis regarde encore ce qui est au-dessus,
Et viens me retrouver, bien vite à tire d'ailes,
Que je t'interroge sur elles.
Je dirai : Qu'as-tu vu ? — Là haut vit-on aussi?
Si oui, est-on troublé triste comme sur terre ?
Existe-t-elle aussi la justice sévère
Qui sait récompenser, ou punir, ou venger ?
ARANY JÁNOS
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