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Magyar költök versei magyar& francia nyelven. Linda& Tebinfea

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Petőfi Sándor Emlékpad. "Mit rákentek a századok lemossuk a gyalázatot!"

Petofi Sandor EMLEKPAD az 1848-as szabadsagharc költöje

Radnoti_Miklos_Emlekpad

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mardi 27 septembre 2011

Canon de montagne.

Cartes postales.

Cartes postales


I
De Bulgarie roule le rugissement dense intense du canon
rebondit sur les sommets de la montagne, puis hésite et cesse ;
le ciel échevelé accourt; mais la route hennissante recule ;
et hommes et bêtes sont entremêlés, et wagons, pensées, et charges.
Profonde et toujours présente en moi malgré le chaos
et lumineuse au fond de moi tu es, à jamais immobile, intense
silencieuse comme un ange s’étonnant de voir
ces destructions, ou comme scarabées ensevelis dans la mort des arbres.
30 août 1944


II
À peine à neuf kilomètres d’ici, vois, les meules
et les maisons consumées dans les flammes,
les paysans fument en silence à la lisière de la prairie
et se regroupent hébétés.
Mais ici, la bergère abandonne dans l’eau
les rides lumineuses de son sillage
Et tendrement englouti, son troupeau bouclé boit
tous les nuages du lac.
6 octobre 1944


III
les bœufs entravés bavent leur salive mélangée au sang,
chacun de nous pisse du sang, mon escadron affolé se tient pétrifié,
bottes sales. Par-dessus la Mort souffle son froid
souffle de l’enfer.

24 octobre 1944




IV
Je bute près de son corps. comme une corde tendue à se rompre
Il s’est retourné
Une balle dans la nuque. Toi aussi tu finiras comme cela.
murmurais-je à moi-même. Gis calme, Sois patient.
La fleur de la mort se déploie dans la peur. J’attends.
Coagulés à mon oreille sang mêlé à la saleté.
j’entends là-haut, très près, un soldat aboyer: Der springt noch auf!*

*il saute encore.
Szentkiralyszabadja, 31 octobre 1944

Radnóti Miklós.

La huitième églogue.

La huitième églogue.

La huitième églogue


Le poète :

Salut à toi, beau vieillard, avec quelle rapidité tu grimpes ce chemin de montagne rocailleux, des ailes te portent-elles, ou es-tu pourchassé par une armée ?
Des ailes te portent, la colère te porte, des éclairs brûlent dans tes yeux -
Salut à toi, grand voyageur ancien, je comprends que tu devais être l'un des anciens prophètes de la colère - mais, dis-moi, lequel ?
Le prophète :

Lequel ? Je suis Nahum, de la cité d’Elkosh,celui qui maudit
l’obscène ville assyrienne de Ninive, et entonnait le mot sacré
mot de la vengeance. J'étais un vaisseau débordant de rage !


Le poète :

Je connais ta rage ancienne car tes écrits ont survécu.


Le prophète :

Cela a survécu. Mais aujourd'hui, le mal se multiplie plus rapidement,
et les voies du Seigneur sont encore inconnues même à ce jour, car clairement le Seigneur a dit que les rivières majestueuses se tariraient,
le Carmel s’affaiblirait, la fleur de Basan et le Liban se flétriraient,
et les montagnes trembleraient et, enfin, le feu consumera tout.
Tout cela est arrivé.


Le poète :

Les nations se précipitent l’une contre l’autre pour s’entre-tuer ;
comme autrefois Ninive, aujourd'hui l'âme de l'humanité est avilie.
Est-ce que les déclarations et les atroces nuages verts et affamés de sauterelles ont servi à quelque chose ? ? l'homme doit sans doute être la dernière des créatures !
un peu partout de tout petits bébés écrasés à mort contre des murs de briques, les tours de l'église transformées en torches enflammées, les maisons en fours, leurs habitants en fusion. Les usines partent en fumée.
Hurlant, les rues dévalent avec les gens en feu et trébuchent et défaillent.
Émouvante, la lourde trappe de la soute à bombes s’ouvre au-dessus, laissant sur les places de la ville des cadavres ratatinés comme bouses de vache dans la prairie
Tout ce que tu as prophétisé est à nouveau accompli. Alors dis-moi,
Qu'est-ce qui t’as fait quitter à nouveau le chaos originel pour revenir sur terre ?

Le Prophète :


Ma colère. Cet homme à nouveau totalement orphelin
en ce temps, et encore entouré par des armées des païens en forme d'hommes -
Aussi, j'aimerais voir à nouveau la chute des villes pécheresses,
le voir et le raconter, et témoigner pour les siècles futurs.


Le poète :

Mais tu en as déjà parlé. Le Seigneur l’a dit à travers tes paroles :
Malheur aux fortifications chargées de butin, aux bastions bâtis sur des cadavres ! Dis-moi, qu’est-ce qui a maintenu en toi depuis tous ces millénaires, ta colère en rage avec de tels célestes et opiniâtres incendies.
Le Prophète :

Dans les temps anciens, le Seigneur a touché mes lèvres impures avec ses charbons ardents (comme Il a également touché le sage d'Isaïe), Il a donc sondé mon cœur ; les braises étaient incandescentes et éclatantes, un ange les tenait avec des pinces. « Voilà », ai-je crié vers le Seigneur, « J’attends, prêt à répandre tes paroles. Celui-là envoyé un jour par le Seigneur, n’a plus ni âge, ni repos pour toujours »;
le feu du ciel brûle ses lèvres à travers les âges. Et combien de temps représente pour le Seigneur un millénaire ? Seul un court instant.


Le Poète :

Tu es très jeune, je t’envie, père ! Comment pourrais-je me permettre
de mesurer ma vie à ton âge terrible ? Déjà, mon temps
me tire vers le bas - comme des fleuves jaillissants usent les galets.

Le Prophète :

Ne crois pas cela. Je connais ta dernière poésie. La colère
te maintient en vie. La colère des prophètes et des poètes est la même,
elles nourrissent et abreuvent le peuple ! Ceux qui veulent survivre
peuvent se nourrir d'elle jusqu'à la naissance du royaume promis par ce jeune élève,
le rabbin qui a accompli la loi et nos paroles.
Viens avec moi annoncer que l'heure est déjà proche,
ce royaume est prêt à naître. Quel pourrait être alors le dessein du Seigneur ?
Maintenant tu peux voir ce qu'est ce royaume.De suite il faut partir,
et rassemblons les gens, fais venir ta femme et prend des bâtons,
car les bâtons font de bons compagnons pour les errants. Regarde, j’aimerais celui, qui tenant fermement un bâton noueux, osera être fort et inégal.
Lager Heidenau,dans la montagne au-dessus de Zagubica,

Radnóti Miklós. 23 août 1944

La Septième églogue.

La Septième églogue.

La Septième églogue


Le soir s’approche des baraquements, regarde comme la barrière atroce de chêne tressée avec du fil de fer barbelé se dissout dans le crépuscule.
Lentement, l’œil abandonne ainsi les bornes même de notre captivité et seul l'esprit, l'esprit seul est conscient de la tension du barbelé.
Même l’imagination ne trouve pas ici d'autre voie vers la liberté.
vois, mon amour, le rêve ce merveilleux libérateur, soulage nos corps brisés. Les prisonniers retournent vers le camp.


Couverts de haillons et ronflant, la tête rasée, les prisonniers s’envolent
des cimes aveugles de Serbie vers leurs pays natals fuyants.
Fugitive patrie ! Oh - Est-il encore un tel endroit ?
Épargné par les bombes ? Comme au jour de notre déportation ?
Et ces hommes qui gémissent à gauche de moi, à droite de moi, rentreront-ils vivants ?
Et y a-t-il encore un seul endroit qui comprendrait mon églogue ?


à l'aveuglette vaguement vers après vers, sans ponctuation,
ici j’écris ce poème dans le noir, comme ma vie,
lentement, comme une chenille processionnaire je trace mon chemin sur le papier ;
tout, depuis les lampes de poche jusqu’aux livres, tout a été saisi par les gardiens du Lager
notre courrier est bloqué et les baraquements sont étouffés par le brouillard.


Rongés d’insectes et de rumeurs ici vivent dans la montagne, Français, Polonais, Italiens bruyants, Serbes dissidents, Juifs rêveurs
ravagés par la fièvre, démembrés, nous vivons une seule et unique vie
guettant les nouvelles, un mot doux d’une femme un peu de décence et de liberté,
et l’on attend la fin, encore plongés dans l'obscurité, rêvant de miracles.


Gisant sur les planches, je suis une bête en captivité au milieu de la vermine
les puces nous attaquent à nouveau mais les mouches se sont retirées
Le soir est venu, vois, ma captivité s’est raccourcie
d’un jour, et ainsi est ma vie. Le camp est endormi. L’éclat de la lune
éclaire le paysage et surligne la clôture de barbelés tendus,
et il dessine par la fenêtre l'ombre qui marche des gardiens armés, projetée sur les murs, comme s’ils espionnaient les bruits naissants de la nuit.


les rêves s’en vont en frémissant, regarde mon amour, le camp s’est endormi
l'homme étrange qui se réveille avec un ronflement se retourne dans son tout petit espace
et déjà se rendort, avec un visage rayonnant. Seul
je me redresse réveillé avec un goût persistant d'un mégot de cigarette dans ma bouche au lieu de ton baiser, et ne vient pas le sommeil qui apaise,
car je ne puis ni vivre, ni mourir sans toi, mon amour, désormais.
Lager Heidenau,dans la montagne au-dessus de Zagubica,

Radnóti Miklós. juillet 1944

Ciel écumeux.

Ciel écumeux

Ciel écumeux

La lune se balance sur un ciel écumeux
Je suis étonné de vivre encore.
Une mort trop zélée recherche ceux qui ont fait leur temps
et ceux qu'elle trouve sont tous très pâles.

Parfois l'année regarde autour d’elle et hurle,
regarde autour d’elle puis s’évanouit.
Quel automne se tapit à nouveau derrière moi
et quel hiver, abattu par la douleur.

La forêt perd son sang et dans le temps qui se déroule
le sang coule à chaque heure.
Tant et tant ont été
griffonné par le vent sur la neige.

J'ai vécu pour voir cela,
l'air est si lourd pour moi.
Un silence empli des murmures de la guerre m’enserre,
comme avant ma naissance.

Je m'arrête là, au pied d'un arbre,
sa cime se balançant avec colère.
Une branche descend sur moi - pour saisir mon cou ?
Je ne suis pas un lâche, je ne suis pas un faible,

Juste fatigué. Je l'écoute. Et la branche apeurée
examine mes cheveux.
Tout oublier serait le mieux, mais je n'ai
jamais rien oublié encore.

l’écume se déverse sur la lune et le poison
dessine une ligne vert sombre à l'horizon.
Moi je me roule une cigarette
lentement, méticuleusement. Je vis.

Radnóti Miklós. 8 juin 1940

lundi 26 septembre 2011

Radnóti Miklós síremléke Budapest, Fiumei úti sírkertben




Glatter Jakab-Radnóti Miklós édesapja


Grosz Ilona-Radnóti Miklós édesanyja


Száz éve született Radnóti Miklós. Relikviák


Gyarmati Fanni levelezőlapja-Radnóti Miklósnak Sződligetre.1944. május 29.


Gyarmati Fanni fényképe kislánykorából


Radnóti Miklós és Gyarmati Fanni-1937


Radnóti Miklós kézirata.A nyolcadik ecloga kézirata 1944 augusztus 23


Radnóti Miklós-kézirata-Levél a hitveshez


Radnóti Miklós-gépirata-második ecloga


Radnóti Miklós-kézirata-Este a hegyek között


Radnóti Miklós-A megsebzett galamb


Radnóti Miklós-Ó költő tisztán élj te most-...


RAZGLEDNICÁK


RAZGLEDNICÁK

1

Bulgáriából vastag, vad ágyúszó gurul,
a hegygerincre dobban, majd tétováz s lehull;
torlódik ember, állat, szekér és gondolat,
az út nyerítve hőköl, sörényes ég szalad.
Te állandó vagy bennem e mozgó zűrzavarban,
tudatom mélyén fénylesz örökre mozdulatlan
s némán, akár az angyal, ha pusztulást csodál,
vagy korhadt fának odván temetkező bogár.

1944. augusztus 30. A hegyek közt

2

Kilenc kilométerre innen égnek
a kazlak és a házak,
s a rétek szélein megülve némán
riadt pórok pipáznak.
Itt még vizet fodroz a tóra lépő
apró pásztorleány
s felhőt iszik a vízre ráhajolva
a fodros birkanyáj.

Cservenka, 1944. október 6.

3

Az ökrök száján véres nyál csorog,
az emberek mind véreset vizelnek,
a század bűzös, vad csomókban áll.
Fölöttünk fú a förtelmes halál.

Mohács, 1944. október 24.

4

Mellézuhantam, átfordult a teste
s feszes volt már, mint húr, ha pattan.
Tarkólövés. - Így végzed hát te is, -
súgtam magamnak, - csak feküdj nyugodtan.
Halált virágzik most a türelem. -
Der springt noch auf, - hangzott fölöttem.
Sárral kevert vér száradt fülemen.

Szentkirályszabadja, 1944. október 31.

Radnóti Miklós.

Nyolcadik Ecloga



Nyolcadik Ecloga



KÖLTŐ

Üdvözlégy, jól bírod e vad hegyi úton a járást
szép öregember, szárny emel-é, avagy üldöz az ellen?
Szárny emel, indulat űz s a szemedből lobban a villám,
üdvözlégy, agg férfiú, látom már, hogy a régi
nagy haragú próféták egyike vagy, de melyik, mondd?


PRÓFÉTA

Hogy melyik-é? Náhum vagyok, Elkós városa szült és
zengtem a szót asszír Ninivé buja városa ellen,
zengtem az isteni szót, a harag teli zsákja valék én!


KÖLTŐ

Ismerem ős dühödet, mert fennmaradott, amit írtál.


PRÓFÉTA

Fennmaradott. De a bűn szaporább, mint annak előtte,
s hogy mi a célja az Úrnak, senki se tudja ma sem még.
Mert megmondta az Úr, hogy a bő folyamok kiapadnak,
hogy megroggyan a Kármel, a Básán és a Libánon
dísze lehervad, a hegy megrendül, a tűz elemészt majd
mindent. S úgy is lőn.


KÖLTŐ

Gyors nemzetek öldösik egymást,
s mint Ninivé úgy meztelenül le az emberi lélek.
Mit használnak a szózatok és a falánk fene sáskák
zöld felhője mit ér? hisz az ember az állatok alja!
Falhoz verdesik itt is, amott is a pötty csecsemőket,
fáklya a templom tornya, kemence a ház, a lakója
megsül benne, a gyártelepek fölszállnak a füstben.
Égő néppel az utca rohan, majd búgva elájul,
s fortyan a bomba nagy ágya, kiröppen a súlyos ereszték
s mint legelőkön a marhalepény, úgy megzsugorodva
szertehevernek a holtak a város térein, ismét
úgy lőn minden, ahogy te megírtad. Az ősi gomolyból
mondd, mi hozott most mégis e földre?


PRÓFÉTA

A düh. Hogy az ember
újra s azóta is árva az emberforma pogányok
hadseregében. - S látni szeretném újra a bűnös
várak elestét s mint tanú szólni a kései kornak.


KÖLTŐ

Már szóltál. S megmondta az Úr régen szavaidban,
hogy jaj a prédával teli várnak, ahol tetemekből
épül a bástya, de mondd, évezredek óta lehet, hogy
így él benned a düh? ilyen égi, konok lobogással?


PRÓFÉTA

Hajdan az én torz számat is érintette, akárcsak
bölcs Izaiásét, szénnel az Úr, lebegő parazsával
úgy vallatta a szívem; a szén izzó, eleven volt,
angyal fogta fogóval s: "nézd, ímhol vagyok én, hívj
engem is el hirdetni igédet", - szóltam utána.
És akit egyszer az Úr elküldött, nincs kora annak,
s nincs nyugodalma, a szén, az az angyali, égeti ajkát.
S mennyi az Úrnak, mondd, ezer év? csak pille idő az!


KÖLTŐ

Mily fiatal vagy atyám irigyellek. Az én kis időmet
mérném szörnyű korodhoz? akár vadsodrú patakban
gömbölyödő kavicsot, már koptat e röpke idő is.


PRÓFÉTA

Csak hiszed. Ismerem újabb verseid. Éltet a méreg.
Próféták s költők dühe oly rokon, étek a népnek,
s innivaló! Élhetne belőle, ki élni akar, míg
eljön az ország, amit ígért amaz ifjú tanítvány,
rabbi, ki bétöltötte a törvényt és szavainkat.
Jöjj hirdetni velem, hogy már közelít az óra,
már születőben az ország. Hogy mi a célja az Úrnak, -
kérdém? lásd az az ország. Útra kelünk, gyere, gyűjtsük
össze a népet, hozd feleséged s metsz botokat már.
Vándornak jó társa a bot, nézd, add ide azt ott,
az legyen ott az enyém, mert jobb szeretem, ha göcsörtös.


Lager Heidenau, Zagubica fölött a hegyekben.

Radnóti Miklós. 1944. augusztus 23

HETEDIK ECLOGA


HETEDIK ECLOGA

Látod-e, esteledik s a szögesdróttal beszegett, vad
tölgy kerítés, barakk oly lebegő, felszívja az este.
Rabságunk keretét elereszti a lassú tekintet
és csak az ész, csak az ész, az tudja, a drót feszülését.
Látod-e drága, a képzelet itt, az is így szabadul csak,
megtöretett testünket az álom, a szép szabadító
oldja fel és a fogolytábor hazaindul ilyenkor.

Rongyosan és kopaszon, horkolva repülnek a foglyok,
Szerbia vak tetejéről búvó otthoni tájra.
Búvó otthoni táj! Ó, megvan-e még az az otthon?
Bomba sem érte talán? s van, mint amikor bevonultunk?
És aki jobbra nyöszörg, aki balra hever, hazatér-e?
Mondd, van-e ott haza még, ahol értik e hexametert is?

Ékezetek nélkül, csak sort sor alá tapogatva,
úgy írom itt a homályban a verset, mint ahogy élek,
vaksin, hernyóként araszolgatván a papíron;
zseblámpát, könyvet, mindent elvettek a Lager
őrei s posta se jön, köd száll le csupán barakunkra.

Rémhírek és férgek közt él itt francia, lengyel,
hangos olasz, szakadár szerb, méla zsidó a hegyekben,
szétdarabolt lázas test s mégis egy életet él itt, -
jóhírt vár, szép asszonyi szót, szabad emberi sorsot,
s várja a véget, a sűrű homályba bukót, a csodákat.

Fekszem a deszkán, férgek közt fogoly állat, a bolhák
ostroma meg-meg újul, de a légysereg elnyugodott már.
Este van, egy nappal rövidebb, lásd, újra a fogság
és egy nappal az élet is. Alszik a tábor. A tájra
rásüt a hold s fényében a drótok újra feszülnek,
s látni az ablakon át, hogy a fegyveres őrszemek árnya
lépdel a falra vetődve az éjszaka hangjai közben.

Alszik a tábor, látod-e drága, suhognak az álmok,
horkan a felriadó, megfordul a szűk helyen és már
újra elalszik s fénylik az arca. Csak én ülök ébren,
félig szítt cigarettát érzek a számban a csókod
íze helyett és nem jön az álom, az enyhet adó, mert
nem tudok én meghalni se, élni se nélküled immár.

Lager Heidenau, Žagubica fölött a hegyekben,

Radnóti Miklós. 1944. július

A fa tövében


TAJTÉKOS ÉG

TAJTÉKOS ÉG

Tajtékos égen ring a hold,
csodálkozom, hogy élek.
Szorgos halál kutatja ezt a kort
s akikre rálel, mind olyan fehérek.

Körülnéz néha s felsikolt az év,
körülnéz, aztán elalél.
Micsoda ősz lapul mögöttem újra
s micsoda fájdalomtól tompa tél!

Vérzett az erdő és a forgó
időben vérzett minden óra.
Nagy és sötétlő számokat
irkált a szél a hóra.

Megértem azt is, ezt is,
súlyosnak érzem a levegőt,
neszekkel teljes, langyos csönd ölel,
mint születésem előtt.

Megállok itt a fa tövében,
lombját zúgatja mérgesen.
Lenyúl egy ág. Nyakon ragad?
nem vagyok gyáva, gyönge sem,

csak fáradt. Hallgatok. S az ág is
némán motoz hajamban és ijedten.
Feledni kellene, de én
soha még semmit sem feledtem.

A holdra tajték zúdul, az égen
sötétzöld sávot von a méreg.
Cigarettát sodrok magamnak,
lassan, gondosan. Élek.

Radnóti Miklós. 1940. június 8.

vendredi 23 septembre 2011

Ange au glaive.

Ni la mémoire ni la magie

Ni la mémoire ni la magie


Dissimulées, mes nombreuses colères reposent dans mon cœur
jusqu’à cette heure, comme semence noire mûrissant au cœur de la pomme,
et je savais depuis toujours, qu’un puissant ange gardien me suivait, glaive en main, un ange qui me protégerait.


Mais quand, veillant, dans une aube sauvage, vous voyez tout votre monde tomber en ruines et en poussière
et que vous devez avancer hébété, fantôme tâtonnant, presque nu,
vos pauvres avoirs abandonnés derrière vous,
alors en votre cœur allégé monteront, un rêve raffiné, un désir humble,
laconique et mûri -
Si encore vous pouvez vous révolter, ce n’est pas contre votre propre détresse
mais pour une douce liberté radieuse, lointaine, pour demain.


Possessions et possessions, je n’en ai jamais eu ni voulu,
je n’ai épargné qu’une pensée d’un instant en cette riche vie : je ne me soucie point de vengeance, mon cœur est libre de fureur,
le monde sera reconstruit, et quand bien même ce temps affreux
ait interdit mes paroles, elles résonneront bientôt sur de nouveaux murs ; seul je dois vivre durant tout le temps ou m’adviens tout cela.


Je ne regarderai pas en arrière, car ni la mémoire ni la magie ne me protégeront des mauvais présages du ciel
et mon ami, si tu me vois encore, détourne-toi, et continue votre chemin.
jadis où se tenait derrière moi un protecteur puissant,
cet ange a peut-être disparu.

Radnóti Miklós. 30 avril 1944

jeudi 22 septembre 2011

Écureuil dans la chambre.

Le soir approche

Le soir approche

À travers le ciel lisse, le soleil descend,
et le soir arrive plus tôt sur la route.
Sa venue est surveillée en vain par les yeux perçants de la lune -
Des petites bouffées de brume s’amassent.

La haie est en éveil, elle surprend le voyageur fatigué ;
la soirée se dévide parmi les branches des arbres
et le bourdonne de plus en plus fort, tandis que ces lignes s’édifient
et se penchent les unes sur les autres.

Un écureuil apeuré saute dans ma chambre calme,
et là un hexamètre gambade auprès de lui.
Du mur à la fenêtre, un brun moment -
et il a disparu sans laisser de trace.

La paix éphémère disparaît avec lui. Des vers
silencieux rampent au travers de champs éloignés
et lentement réduisent en morceaux
les rangs infinis de la mort allongée.

Radnóti Mikós.1935-1936

mercredi 21 septembre 2011

Avion en montagne.

Mardi soir

Mardi soir

Maintenant, je dors paisiblement
et lentement je vais vers mon travail -
gaz, avions, bombes sont suspendus prêts à fondre sur moi,
Je ne peux ni avoir peur, ni pleurer ;
aussi je vis mal, comme les bâtisseurs de route
dans les montagnes froides,

qui, si leur maison fragile
s'écroule sur eux avec l'âge,
en bâtisse une nouvelle, et pendant ce temps
dorment profondément sur les copeaux de bois odorants,
et le matin, éclaboussent leurs visages
dans les fleuves froids et luisants.

Radnóti Miklós. 1935-1936

mardi 20 septembre 2011

Radnoti - keményen élek...


KEDD ESTE


KEDD ESTE

Nyugodtan alszom immár
és munkám után lassan megyek:
gáz, gép, bomba készül ellenem,
félni nem tudok és sírni sem,
hát keményen élek, mint a hideg hegyek
között útépítők,

akik, ha könnyű házuk
fölöttük összedől elaggva,
újat raknak és közben szagos
forgácson alusznak mélyeket
s reggelente fényes és hideg patakba
mártják be arcukat.

Radnóti Miklós. 1935-1936

Lundi soir.

Lundi soir.

Lundi soir


Tu vois, maintenant la peur touche ton cœur,
et parfois le monde semble n’être que lointaines nouvelles ;
pour toi les vieux arbres montent la garde sur ton enfance
comme une mémoire de plus en plus ancienne.
Entre matins méfiants et nuits pleines de pressentiments
tu as vécu la moitié de ta vie au milieu des guerres,
et maintenant encore une fois des pointes dressées de baïonnettes
un ordre étincelle vers toi.
En rêves, parfois le paysage se dresse encore devant toi,
la maison de ta poésie, où le parfum de la liberté
flottait sur les prairies, et le matin quand tu t’éveillais,
tu portais avec toi l'odeur.
Parfois, lorsque tu travailles, toi à demi assis, toi effrayé,
à ton bureau. Et c'est comme si tu vivais dans la boue molle ;
ta main, ornée d'une plume, se déplace de plus en plus lourdement
de plus en plus gravement.
Le monde se transforme en une autre guerre, un nuage affamé
gobe la douceur bleue du ciel, et comme l’ombre gagne,
ta jeune femme met son bras autour de toi.


Radnóti Miklós. 1935-1936

lundi 19 septembre 2011

féltve átkarol


HÉTFŐ ESTE


HÉTFŐ ESTE

Immár a félelem sokszor szíven érint
és néha messzi hír csak néked a világ;
egyre régibb emlékként őrzik gyermeki
korod a régi fák.

Gyanakvó reggelek s vészes esték között,
háborúk közt élted le életed felét
s most is ellened hajló szuronyok csúcsán
villog a rend feléd.

Még álmaidban néha fölötlik a táj,
verseid hona, hol szabadság illan át
a réteken és reggel, ha ébredsz, hozod
magaddal illatát.

Ritkán, ha dolgozol, félig és félve ülsz
asztalodnál. S mintha élnél lágy iszapban,
tollal ékes kezed súlyosan mozdul és
mindig komorabban.

A világ új háborúba fordul, éhes
felhő falja föl egén az enyhe kéket,
s ahogy borul, úgy féltve átkarol s zokog
fiatal feleséged.

Radnóti Miklós. 1935-1936

FÁRADT DÉLUTÁN


FÁRADT DÉLUTÁN

Az ablakon haldokló darázs repül be,
alvó asszonyom álmában beszél,
a barnuló felhők széleire fehér
fodrokat fú a gyönge szél.

Miről beszélhetek? tél jön, s háború jön;
törten heverek majd, senki se lát;
férges föld fekszik szájamban és szememben
s testem gyökerek verik át.

Ó, ringó délután, adj nyugalmat,
lefekszem én is, később dolgozom.
Napod fénye már a bokrokon lóg.
s amott az este jő a dombokon.

Felhőt öltek, vére hull az égen,
lenn, parázsló levelek tövében
ülnek a borszagú, sárga bogyók.

Radnóti Mikós. 1935-1936

Femme endormie.

Après-midi épuisée

Après-midi épuisée

Une guêpe mourante atterrit à la fenêtre,
ma femme qui rêve parle dans son sommeil,
et les ourlets des nuages brunissants
s’effilochent soufflées par une douce brise.

Que puis-je en dire de plus ? L'hiver arrive, et la guerre arrive ;
Je vais bientôt me coucher rompu, vu de personne ;
La terre infestée de vers remplira ma bouche et mes yeux
et les racines transperceront mon corps.

Oh, douce après-midi qui bascule, donne-moi la paix
Moi aussi je vais me coucher, et travailler plus tard.
La lumière de ton soleil est déjà suspendue sur les haies,
et là-bas le soir tombe sur les collines.

Ils ont tué un nuage, son sang tombe lentement sur le ciel ;
en dessous, sur les tiges des feuilles incandescentes,
il y a des baies jaunes à odeur de vin.

Radnóti Mikós. 1935-1936

dimanche 18 septembre 2011

Radnóti Miklós.

Vendredi



Vendredi

Avril a perdu la raison,
le soleil n’est pas encore revenu
sans cesse, j’ai bu pendant une semaine,
c’est ainsi que je me suis déguisé !

Aujourd’hui, le gel te gifle,
un écrivain écrit et il vend son pays,
chaque semaine.

Une neige grinçante est tombée,
nombreux sont ceux déjà partis en courant
et leur cœur s’est fendu.

Il aboie au-dessus du gel,
trois de mes amis sont partis
et tous les trois sont perdus

Une averse brutale fouette de temps en temps,
l’un d’eux est en vie, il est fou
et ne se doute pas de ce qui s’est passé.

Beaucoup de rivières ont débordé,
l’autre n’est plus vivant,
il a deux balles logées dans son cerveau.

Ça fait quatre jours qu’on l’a tué.
Le troisième est prisonnier.
Nos fruits meurent du gel.
Mes lèvres sont cernées de sourire.

Prends soin de toi – j’entends me le dire -,
pour nous venger pour tout !

Radnóti Miklós. 18 mai 1941

samedi 17 septembre 2011

PÉNTEK


PÉNTEK

Az április megőrült,
még nem sütött a nap,
egy hétig folyton ittam,
így lettem józanabb.

Az április megőrült,
fagyot suhint ma rád,
egy író ír s hetente
eladja a hazát.

Az április megőrült,
csikorgó hó esett,
sokan már elfutottak
s a szívük megrepedt.

Az április megőrült,
vonít a fagy felett,
három barátom elment
s mindhárom elveszett.

Az április megőrült,
vad zápor hullt időnként,
az egyik él, bolond,
s nem sejti, hogy mi történt.

Az április megőrült,
s kiöntött sok folyó,
a másik az nem él már,
agyában két golyó.

Négy napja, hogy megölték.
A harmadik fogoly.
Gyümölcseink lefagynak.
Szájam körül mosoly.

Vigyázz magadra, - hallom,
hogy mindent megtorolj!

Radnóti Miklós.1941. május 18.

2 roses

Tu es apparu

Tu es apparu
A l’appel
« Soyeusement » caressant
De deux roses rouges
Ton regard
Imperceptible
Fixant le lointain
Enveloppe
La tonnelle décorée des vignes
De ma volonté
De plus en plus fléchissante



Suzanna (Suzanne) Palasti

vendredi 16 septembre 2011

Két vörös rózsa


Két vörös rózsa
Bársonyosan simogató
Hívására
Tűntél elő
Messzire tekintő
Megfoghatatlan tekinteted
Behálózta
Akaratom egyre gyengülő
Szőlőfürtökkel ékesített
Lugasát.

Palasti Zsuzsanna

Violent, hideux, ô maman..

Violent, hideux, ô maman..


Violent, hideux, ô maman.

j’étais l’aîné de tes jumeaux, je t’ai tuée !
Mon frère est-il mort ? A-t-il vécu quelques instants ?
Je n’ai pas la moindre idée.
on m’a hissé vers la lumière :
un jeune fauve triomphant
d’avoir montré qu’il était fort -
derrière lui, deux morts.

Derrière moi : deux morts,
mais devant moi : le monde;

Radnóti Miklós. 1938

jeudi 15 septembre 2011

Cette nuit-là.

Cette nuit-là..

Cette nuit-là.

Cette nuit-là,
Les horloges sonnaient des heures importunes.
Cette nuit-là,
Les jardins naviguaient au sein du clair de lune
Cette nuit-là,
Des voitures passaient près des murs secoués.
Cette nuit-là,
Les mots se débattaient dans les larmes noyés.
Cette nuit-là,
Dans la chambre brulaient des bougies et des lampes.
Cette nuit-là,
Dans l'ombre secouée, la peur glaçait nos tempes.
Cette nuit-là,
La frayeur nous faisait des visages tremblants.
Cette nuit-là,
Mourut mon pauvre vieux grand-père aux cheveux blancs.

Kosztolányi Dezso. 1910

Tout pour rien.

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Tout pour rien

C'est affreux, mais qu'y puis-je, moi?

Si tu décides

De m'aimer – c'est ainsi – tu dois

Exister comme on se suicide.

Peu m'importent les lois, les gens

Qui veulent être de leur temps!

Quand rentre en son âme l'esclave,

Il en est roi.

Mon bonheur à moi, seules savent

Le définir mes propres lois.



Tu ne m'appartiens ni ne m'aimes,

Si tu es Toi!

Tant qu'en échange de toi-même

Tu me veux, je subis ton poids.

Même sacré, contrat oblige!

Moi c'est tout pour rien que j'exige!

Le reste est un duel ténébreux

Entre égoïsmes.

Dans le cours de mon sort, je veux

Que tu ne soies qu'un mécanisme.



J'ai peur de tous et je suis las,

Malade, exsangue.

Oh! mon désir est toujours là!

C'est plutôt la foi qui me manque.

Pour qu'en moi ne subsiste aucun

Soupçon hideux, un seul moyen:

Sois ma servante (et davantage:

Humilie-toi!)

Mais heureuse de ton servage

Et de fuir le monde pour moi.



Tant que tu prétends à ta guise

Vivre un instant,

Penser à toi, être reprise

Par ton existence d'avant,

Tant que tu n'es pas une chose

Morte et sans pouvoir sur les causes,

Tu es femme dans le troupeau:

Tu pourrais être

Une étrangère, et de ma peau

Et de mon cœur ne rien connaitre.



D'un prochain gardé par la loi

Qui le concède,

Que faire? Je veux que tu sois

Hors la loi, bête qu'on possède,

Lampe qu'on règle… A mon gré, meurs!

Je veux que tu n'aies mots ni pleurs,

Et ce cachot qui t'emprisonne,

Que tu l'oublies.

Je ferai que tu me pardonnes

Sois-en sure, ma tyrannie.


Szabó Lorinc

Tomber sur les rails.

Comme celui qui dans les rails vient de tomber..

Comme celui qui dans les rails vient de tomber.

Et revoit à l'instant tout ce qu'il a vécu,
Voyant alors comme jamais il n'avait vu,
Quand cahotant, brulant, grondant, les roues avancent
Et que s'allument des mirages zigzagants…

Comme celui qui dans les rails vient de tomber,
Je dis adieu. Adieu à la lointaine vie,
A l'infini, légende au loin qui m'est ravie,
Comme celui qui dans les rails vient de tomber.

Comme celui qui dans les rails vient de tomber
– Horrible volupté, panorama sauvage –
Allongé dans les rails et que les roues saccagent
J'entends au-dessus de mon corps, rouler le temps,
Pendant que la mort tonne et s'éloigne en grondant;
Je prends ce que je peux prendre d'éternité:
Rêves et papillons, cauchemars et beautés.

Comme celui qui dans les rails vient de tomber.

Kosztolányi Dezso. 1910

La nuit.

Après minuit.



Après minuit

De ma poche, je sors la montre, le canif,

Le vieux carnet: tout ce qu'on porte…

Sur le bord de mon lit je suis assis pensif

Tu n'es plus à moi, que m'importe!

Je ne souffre plus de savoir

Qu'un autre s'étendra ce soir

Près de toi, que ta perte est sans espoir.



Je suis brisé. Est-ce la vieillesse? Je sonde,

De ma couche, la nuit sans fond:

Elle m'absorbera et saura faire fondre

La souffrance et la passion

Et ton rire charmant

Ouvrant et refermant

Mes jours, comme l'aurore et le couchant.



Tout est noir. Me ferai-je a l'idée de la tombe

En sachant de toi me priver?

Déja, de mes soupirs, je n'ai même plus honte

Et je les laisse s'échapper,

Si hauts sont les sommets

Où j'avance oppressé,

Vieil homme qui n'en peut plus de grimper.



Etais-tu la vallée, la brise printanière?

Où donc es-tu tendre lueur?

Mais ton parfum de pêche a tôt fait: il m'enserre

Et s'enfuit loin de moi rieur…

Craintivement alors

Je me retourne encore

Vers toi, mon beau péril ensorceleur…



Comme un cœur de mésange endormie, bat la montre

Mais son tic-tac soudain s'anime!

On dirait sous mes pas que le sentier s'effondre

Et roule avec moi dans l'abîme.

Tombé je me relève

Et je repars sans trêve

Toujours plus loin, abandonnant sans dire un mot

Réalité, ton pays tendre et chaud.


Illyés Gyula

mercredi 14 septembre 2011

Azon az éjjel


Azon az éjjel

Azon az éjjel
Az órák összevissza vertek.
Azon az éjjel
Holdfényben úsztak mind a kertek.
Azon az éjjel
Kocsik robogtak a kapunk alatt
Azon az éjjel
Könnyben vergődtek a fülledt szavak.
Azon az éjjel
Égett szobánkba gyertya, lámpa.
Azon az éjjel
Féltünk a borzadó homályba.
Azon az éjjel
Arcunk ijedt volt s halovány.
Azon az éjjel
Halt meg szegény, ősz nagyapám.

Kosztolányi Dezső. 1910

Semmiért egészen


Semmiért egészen

Hogy rettenetes, elhiszem,
De így igaz.
Ha szeretsz, életed legyen
Öngyilkosság, vagy majdnem az.
Mit bánom én, hogy a modernek
Vagy a törvény mit követelnek;
Bent maga ura, aki rab
Volt odakint,
Én nem tudok örülni csak
A magam törvénye szerint.

Nem vagy enyém, míg magadé vagy:
Még nem szeretsz.
Míg cserébe a magadénak
Szeretnél, teher is lehetsz.
Alku, ha szent is, alku; nékem
Más kell már: Semmiért Egészen!
Két önzés titkos párbaja
Minden egyéb;
Én többet kérek: azt, hogy a
Sorsomnak alkatrésze légy.

Félek mindenkitől, beteg
S fáradt vagyok;
Kívánlak így is, meglehet,
De a hitem rég elhagyott.
Hogy minden irtózó gyanakvást
Elcsittithass, már nem tudok mást:
Mutasd meg a teljes alázat
És áldozat
Örömét és hogy a világnak
Kedvemért ellentéte vagy.

Mert míg kell csak egy árva perc,
Külön; neked,
Míg magadra gondolni mersz,
Míg sajnálod az életed,
Míg nem vagy, mint egy tárgy, olyan
Halott és akarattalan:
Addig nem vagy a többieknél
Se jobb, se több,
Addig idegen is lehetnél,
Addig énhozzám nincs közöd.

Kit törvény véd, felebarátnak
Még jó lehet;
Törvényen kívül, mint az állat,
Olyan légy, hogy szeresselek.
Mint lámpa, ha lecsavarom,
Ne élj, mikor nem akarom;
Ne szólj, ne sírj, e bonthatatlan
Börtönt ne lásd;
És én majd elvégzem magamban,
Hogy zsarnokságom megbocsásd.

Szabó Lőrinc

Mint aki a sínek közé esett...



Mint aki a sínek közé esett...

És általérzi tűnő életét,
Míg zúgva kattog a forró kerék,
Cikázva lobban sok sok ferde kép
És lát, ahogy nem látott sose még.

Mint aki a sínek közé esett,
A végtelent, a távol életet
Búcsúztatom, mert messze mese lett.
Mint aki a sínek közé esett.

Mint aki a sínek közé esett -
Bús panoráma, rémes élvezet -
Sínek között és kerekek között,
A bús idő robog fejem fölött.
És a halál távolba mennydörög,
Egy percre megfogom, ami örök,
Lepkéket, álmot, rémest, édeset.

Mint aki a sínek közé esett.

Kosztolányi Dezső. 1910

Éjfél Után


ÉJFÉL UTÁN

Kirakom a kést, az órát, a vén
naptárt, a sok súlyt, papirost,
ülve magamban az ágy peremén
nem bánom, nem fáj az se, most
hogy nem az enyém, -
hogy melléd nem én
fekszem s tudom, hogy nincs is rá remény.

Öregszem. Ez az öregség? Hanyatt
nézem a hessenthetlen éjt,
amely beszív majd és feloldja majd
a szenvedést és szenvedélyt,
lágy mosolyodat,
mely napjaimat
nyitotta zárta, mint a hajnal s alkonyat.

Sötét világ. A sírhoz szoktatom

- elszoktatva tőled - magam?
Már azt se szégyenlem, hogy sóhajom
hangosan száll, oly magasan
járok kapkodón,
zihálva nagyon,
mint vénen majd a rideg kaptatón.

A lég voltál, a völgy, tavaszi szél?
Hogy elmaradtál lágy világ!
Barackfa-illatod utánam ér
átfog, visszahúz, elbocsát,
lassan, mint ki fél
nézek vissza mély
meredélyedbe, gyönyörű veszély.

Az óra, hol mint alvó csíz piheg
hol mint... gyors lépteim után
köveivel az ösvény megered
lefoly egy vad hegy oldalán -
Hullok, fölkelek,
némán így megyek
mind messzebb, meleg
édes valóság, szép honod felett.

Illyés Gyula. 1937

Kosztolányi Dezso

Oraison funébre.

Oraison funébre

Voyez-vous, mes amis, tout à coup, il n'est plus.

Il nous a laissés seul. Nous voici donc cocus.

Nous l 'avions tous connu. Ni génie, ni apôtre:

il n'était qu'un coeur tout proche des nôtres.

Mais il est mort.

Comme la terre.

Écroulé, l'éphémère

trésor.



Tirez la leçon tous de ce destin précaire.

Ainsi est l'homme. Un unique exemplaire.

Il n'avait ni n'a pas de sosie aujourd'hui,

et comme aucune feuille n'aura de sosie,

il n'aura son pareil dans le temps infini.



Voyez sa tête et ses si chers yeux engloutis

par sa face. Et sa main déjà perdue dans une

inexprimable brume,

pétrifiée comme une relique

désormais archaïque,

le secret ancestral que cette vie résume

y étant gravé par des runes.



Quoi qu'il fut, il était d'une chaleur qui luit,

les gens savaient et proclamaient: »C'est lui.»

A sa façon d'aimer tel ou tel plat,

de parler – ah, sa bouche qu'aujourd'hui scella

le silence, ah ce ton qu'on entend résonner,

comme la cloche des églises immergées,

de dessous l'eau, puis la voix de naguère:

«Apporte-moi un peu de fromage, ma chère», –

ou de boire du vin, d'admirer la fumée

qui montait de sa cigarette bon marché,

et de toujours aller, courir, téléphoner

en tissant de son rêve le fil coloré:

le signe lui venait resplendir sur le front

qu'il était seul ce Lui parmi tant de millions.



On a beau le chercher, on ne le trouve plus

ni en Asie ni au Cap: ni vu, ni connu,

le passé l'ignore, et, dans l'avenir qui brille,

n'importe qui peut naître encore, mais pas lui.

Plus jamais n'éclatera, plus jamais

son drôle de sourire pâle, un peu de biais.

Fée Fortune elle-même jamais ne saura

produire ce miracle une deuxième fois.



Mes chers amis, ce cas est tout a fait semblable

à celui de tel homme de la fable

auquel un jour la vie pensait,

et nous de raconter tout de suite: «Il était…»,

puis l'écrasa le ciel affreux de tout son poids,

et nous de l'évoquer, pleurant: »Il n'était pas…»

Ci-gît le grand lutteur transformé en statue

de lui-même, figé, s'étant à jamais tu.

Aucun produit ni voix ne le réveillera,

ni des larmes en flux: il était. Une fois.


Kosztolányi Dezso.1933

Les chevaux de la mort.

Les chevaux de la mort.

Les chevaux de la mort

Quand leurs bergers chassent là-haut

Les nuages comme un troupeau

– Sur la route blanche de lune

Vers nous, sans fers à leurs sabots,

La mort dépêche ses chevaux.



Coursiers de crime et de silence

Montés d'ombres de cavaliers,

D'ombres sombres et taciturnes,

Quand ils vont sur la route blanche,

La lune a peur et disparaît.



D'où viennent-ils? Qui peut le dire?

Tandis que dort le monde entier,

Ils relâchent leurs étriers,

Font halte; et toujours une bête

Est en peine de cavalier.



Celui-là que le sort désigne

Blêmit, monte en selle, et dès lors

Sur la route blanche de lune

Auprès de lui galope encor

La Grande Enrôleuse: la Mort.

Ady Endre. 1908

mardi 13 septembre 2011

Halotti beszéd


Halotti beszéd

Látjátok feleim, egyszerre meghalt

és itt hagyott minket magunkra. Megcsalt.

Ismertük őt. Nem volt nagy és kiváló,

csak szív, a mi szívünkhöz közel álló.

De nincs már.

Akár a föld.

Jaj, összedőlt

a kincstár.



Okuljatok mindannyian e példán.

Ilyen az ember. Egyedüli példány.

Nem élt belőle több és most sem él,

s mint fán se nő egyforma két levél,

a nagy időn se lesz hozzá hasonló.



Nézzétek e főt, ez összeomló,

kedves szemet. Nézzétek, itt e kéz,

mely a kimondhatatlan ködbe vész

kővé meredve,

mint egy ereklye,

s rá ékírással van karcolva ritka,

egyetlen életének ősi titka.



Akárki is volt ő, de fény, de hő volt.

Mindenki tudta és hirdette: ő volt.

Ahogy szerette ezt vagy azt az ételt,

s szólt, ajka melyet mostan lepecsételt

a csönd, s ahogy zengett fülünkbe hangja,

mint vízbe süllyedt templomok harangja

a mélybe lenn, s ahogy azt mondta nemrég:

"Édes fiacskám, egy kis sajtot ennék",

vagy bort ivott és boldogan meredt a

kezében égő, olcsó cigaretta

füstjére, és futott, telefonált,

és szőtte álmát, mint színes fonált:

a homlokán feltündökölt a jegy,

hogy milliók közt az egyetlenegy.



Keresheted őt, nem leled, hiába,

se itt, se Fokföldön, se Ázsiába,

a múltba sem és a gazdag jövőben

akárki megszülethet már, csak ő nem.

Többé soha

nem gyúl ki halvány-furcsa mosolya.

Szegény a forgandó tündér szerencse,

hogy e csodát újólag megteremtse.



Édes barátaim, olyan ez éppen,

mint az az ember ottan a mesében.

Az élet egyszer csak őrája gondolt,

mi meg mesélni kezdtünk róla: "Hol volt...",

majd rázuhant a mázsás, szörnyű mennybolt,

s mi ezt meséljük róla sírva: "Nem volt... "

Úgy fekszik ő, ki küzdve tört a jobbra,

mint önmagának dermedt-néma szobra.

Nem kelti föl se könny, se szó, se vegyszer.

Hol volt, hol nem volt a világon egyszer.

Kosztolányi Dezső.1933

A Halál lovai


A halál lovai

Holdvilágos, fehér úton,

Mikor az égi pásztorok

Kergetik felhő - nyájokat,

Patkótlanul felénk, felénk

Ügetnek a halál-lovak.



Nesztelen, gyilkos paripák

S árnyék-lovagok hátukon,

Bús, néma árnyék-lovagok.

A Hold is fél és elbúvik,

Ha jönnek a fehér úton.



Honnan jönnek, ki tudja azt?

Az egész világ szendereg:

Kengyelt oldnak, megállanak.

Mindig van szabad paripa

S mindig van gazdátlan nyereg.



S aki előtt megállanak,

Elsápad és nyeregbe száll

S fehér úton nyargal vele

Holdvilágos éjjeleken

Új utasokért a Halál.


Ady Endre.1908

Ha életében


Ha életében

Ha életében nem szerettem volna
A szőke fürtök kedves gyermekét:
Övéleendett életem, szerelmem,
Midőn halotti ágyon feküvék.

Mi szép, mi szép volt a halotti ágyon
Mint hajnalban ha fényes hattyú száll,
Mint tiszta hó a téli rózsaszálon:
Lengett fölötte a fehér halál.

Petőfi Sándor

DE HA MÉGIS


DE HA MÉGIS

Gondoltam: drága, kicsi társam,
Próbáljunk mégis megmaradni
Ebben a gyilkos, vad dúlásban.

Mikor mindenek vesznek, tűnnek,
Tarts meg tegnapnak, tanúságnak,
Tarts meg csodának avagy bűnnek.

Mikor mindenek futnak, hullnak,
Gondoltam: drága, kicsi társam
Tarts meg engem ígérő Múltnak.

Tarts meg engem, míg szögek vernek,
Véres szívemmel, megbénultan,
Mégis csak tegnapi embernek.

Karolsz még, drága, kicsi társam?
Jaj nekem, jaj, ezerszer is jaj,
Ebben a véres ájulásban.

De ha megyek, sorsom te vedd el,
Kinek az orkán odaadta,
A te tűrő, igaz kezeddel.

Ady Endre.1918