A-tol Z-ig hires költök magyarul &franciaul

  a vers szerelmesei eszeveszett szerelmi dalba kezdtek

Magyar költök versei magyar& francia nyelven. Linda& Tebinfea

Magyar költök versei magyar& francia nyelven. Linda& Tebinfea

Petőfi Sándor Emlékpad. "Mit rákentek a századok lemossuk a gyalázatot!"

Petofi Sandor EMLEKPAD az 1848-as szabadsagharc költöje

Radnoti_Miklos_Emlekpad

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vendredi 22 juillet 2011

Mondják, hogy szép.



Mondják, hogy szép.


Mondják, hogy szép, és én semmit se mondok,
mondják, hogy égő bronzhaja a hajnal,
hogy csillagokat hordoz éjszemében
s hogy büszke és dacos és rá se nézne
oly csúnya, fekete fiúra, mint én.
Ő csak kacag mind-erre, és irigyen
lesik ajkát és álla furcsa ívét
és nem tudják, hogy tegnap engem csókolt,
és hogyha hallgat, nem tudják, hogy ő most
arra gondol, hogy tegnap hullt a harmat
s r á n k hullt a harmat: ő reá meg én rám,
s hogy tegnap - látva boldog heverésünk -
még a rigók is mind megrészegültek
s közel röpülve a májusi lomb közt
eszeveszett szerelmi dalba kezdtek.


Szabó Lőrinc

Szabó Lőrinc Fák- csillagok -állatok és kövek


Ima a gyermekekért



Ima a gyermekekért

Fák, csillagok, állatok és kövek
szeressétek a gyermekeimet.

Ha messze voltak tőlem, azalatt
eddig is rátok bíztam sorsukat.

Énhozzám mindig csak jók voltatok,
szeressétek őket, ha meghalok.

Tél, tavasz, nyár, ősz, folyók, ligetek,
szeressétek a gyermekeimet.

Te, homokos, köves, aszfaltos út,
vezesd okosan a lányt, a fiút.

Csókold helyettem, szél, az arcukat,
fű, kő, légy párna a fejük alatt.

Kínáld őket gyümölccsel, almafa,
tanítsd őket csillagos éjszaka.

Tanítsd, melengesd te is, drága nap,
csempészd zsebükbe titkos aranyad.

S ti mind, élő és holt anyagok,
tanítsátok őket, felhők, sasok,

Vad villámok, jó hangyák, kis csigák,
vigyázz reájuk, hatalmas világ.

Az ember gonosz, benne nem bízom,
De tűz, víz, ég, s föld igaz rokonom.

Igaz rokon, hozzátok fordulok,
tűz, víz, ég s föld leszek, ha meghalok;

Tűz, víz, ég és föld s minden istenek:
szeressétek, akiket szeretek.

Szabó Lőrinc

Glace.

GLACE


GLACE.

Comme en hiver dans le lac les roseaux,

En moi lentement le monde se glace

Et parmi les roseaux se figent et s'entassent

Un pan de ciel, une image, un rameau.

Si je croyais en toi tu rouvrirais

Silencieusement tes paumes chaudes

Qui deviendraient petits soleils là-haut,

Au-dessus du lac et de tout l'hiver.

La glace et l'écume alors bougeraient,

Tous les objets à la fois brilleraient,

Comme des poissons tous ils bondiraient.


Ágnes Nemes Nagy

Calice

Prière pour le festin

Prière pour le festin ( IMÁDSÁG ÚRVACSORA ELOTT )


Mon Dieu

donne-moi cette hérésie

qui puisse permettre de voir vraiment un hongrois,

Avec des yeux libres, fêter la libre sagesse.


Donne-moi cette hérésie,

mon Dieu,

qui permettre de ne pas boire jusqu’à la lie,

Et que dans ton calice une seule gorgée

suffise: Amen.


Donne-moi une foi ferme,

mon Dieu,

Pour que je puisse au moins jusqu’au matin, pas plus, o non,

supporter bravement ma vie.

Amen. Amen.

Ady Endre 1909

La valse.

VALSE TRISTE.


VALSE TRISTE. ( keringo szomorú )

Il est si froid, ce soir d'automne.
Le corps des brindilles frissonne.
Le chant des vendanges s'éteint.
Le vieux se cache dans son coin.

Brouillard, église et colline.
Sur la tour, seul un feu brille.
Un réseau liquide et noir
Traverse les champs du soir.
Les chants de l'été s'éloignent,
Le vieux se cache dans l'âtre.
Si noir, ce soir automnal!
Les corps des buissons ont mal.

Et le cœur de l'homme grelotte
Etés meurent l'un après l'autre.
Qu'ils soient d'hier ou d'autrefois,
Les souvenirs sont creux et froids.

Tout arbre a la fievre rouge,
La fille pleure en son bouge.
Et tes lèvres de carmin
En bleu, le vent froid les teint.
Oh! d'hier ou d'autrefois,
Que les souvenirs sont froids!
Le cœur de l'homme grelotte –
Chaque été ressemble à l'autre.

Les corps des buissons ont si mal!
Le froid retombe sur le val
Et dans les cœurs un glas résonne
– Il est si froid ce soir d'automne!


Sándor Weöres

Dieu

Dieu !Que le monde est grand


Dieu ! Que le monde est grand !

Dieu que le monde est grand !
Que tu es petite ma colombe,
Mais si je puis te posséder
Pour le monde ne te donnerai !

Tu es le soleil, moi la nuit
La nuit remplie de ténèbres;
Ah ! si nos coeurs pouvaient s'unir
L'aube vermeille se lèverait pour nous.

Ne me regarde pas, baisse, baisse les yeux,
Leurs rayons me brûlent le coeur...
Mais tu ne m'aimes pas, je sais:
Mieux vaut que leurs feux le consument !

Alexandre (Sándor) Petõfi. Juin 1844.

Beaux yeux.

Je garde tes yeux.

Je garde tes yeux ( ORIZEM A SZEMED )


Avec mes mains tordues de vieillard,

avec mes yeux qui louchent de vieillard,

laisse-moi tenir tes mains adorées

laisse-moi garder tes yeux adorés.

les mots sont délabrés, car ils tombent

comme bête sauvage pourchassée par la peur

je vins, et j’attends avec toi en moi

toi qui fus tant effrayé par moi.


Avec mes mains tordues de vieillard,

avec mes yeux qui louchent de vieillard,

laisse-moi tenir tes mains adorées

laisse-moi garder tes yeux adorés.


Je ne sais pourquoi, comment et combien

je pourrais ainsi rester pour toi-

mais je tiens tes mains adorées

et je garde tes yeux adorés

Ady Endre 1916

Jour plus long.

Jours plus longs chaque jour.



Jours plus longs chaque jour ( EGYRE HOSSZABB NAPOK )


Seulement pour un seul jour me fait mal tout mal :

Vingt-quatre heures, puis ne vient nul pire mal,

Mais ce jour, unité-jour, chaque jour est plus long mal.


Déjà pal tout pointe est toute heure :

Noirs, des masques de fer, s'abattent, trembleurs,

Enfoncent pal à pal le mal dans mon cœur.


Je sais le destin passager des tortures

Et si court fut chaque jour jusqu'à ce jour :

Depuis les deuils jusqu'aux gaîtés jeu d'un bond très court.


La Joie, différemment aussi, je l'eus pour joie :

En plus coi, plus tapinois, meilleur aloi :

Dans mon sourire larme qui pour demain larmoie.


Troc splendide, avisé, j'ai troqué

La Cène de ma gaîté, le Cana de ma gaîté,

Instants faits de foudre en cette vie d'étrangeté.


Aujourd'hui je sais aussi : c'est vingt-quatre heures,

Puis après un jour torture pas de jour plus torture.

Oui, oh oui, mais ce jour est plus long chaque jour.


Ady Endre 1909

J’aimerais qu’on m’aime.

J’aimerais qu’on m’aime.

J’aimerais qu’on m’aime. ( SEM UTÓDJA SEM BOLDOG OSE )


Ni héritier, ni aïeul fortuné,

Ni souche de famille, ni familier,

Je ne suis à aucun,

Je ne suis à aucun.


Je suis ce qu'est tout homme : majesté,

Pôle nord, énigme, étrangeté,

Feu follet luisant loin,

Feu follet luisant loin.


Hélas, je ne sais pas ainsi rester,

J'ai envie que mon être soit manifesté,

Pour que me voie qui voit,

Que me voie qui voit.


Ma torture de moi par moi, mon poème,

Tout vient de là : j'aimerais qu'on m'aime

Et que quelqu'un m'ait,

Que quelqu'un m'ait.


J'aimerais qu'on m'aime

Ady Endre 1909

Cent Bras.

Bien longtemps je t'ai celée.


Bien longtemps je t'ai celée.

Bien longtemps je t'ai celée,
comme l'arbre en son feuillage
le fruit lentement mûri ;
et, lucide fleur de glace
sur le miroir de la vitre,
dans mon esprit tu fleuris...
Et je sais ce que veut dire
ta main dans ta chevelure ;
je porte en moi de tes pas
cet infime fléchissement,
et la courbe de tes côtes
s'il advient que je l'admire
comme un qui s'y reposa,
pur miracle qui respire ;
dans mes rêves bien souvent
mes deux bras deviennent cent
et comme un dieu dans un rêve
dans mes cent bras je te prends.

Miklós Radnóti. 20 février 1942

Aube sur les boulevards.

Aube sur les boulevards

Aube sur les boulevards


Le petit jour était gris sale. Les boutiques
Dormaient encore, les yeux vitreux. Mal réveillés,
Les concierges poussaient, d'un balai lymphatique,
Djinns de mauvaise humeur et lutins lunatiques
Dans le désert pierreux, poussière, vieux papiers.

Entre deux pans de mur, soudain l'on vit paraître
Et brûler de la braise au ciel de l'Orient.
Par cent soleils brisés, flambèrent cent fenêtres.
Sur les trottoirs crasseux, alors s'éparpillèrent,
De l'infinie clarté, mille clairs diamants.

La rue fut subjuguée. Un acacia svelte
S'enivra goulûment de soleil, et là-haut
L'on put voir frémir dans sa chevelure verte
Une grappe de pâles fleurs, à peine ouvertes :
Tout le frêle trésor de son printemps nouveau.

A la clarté, personne ne répondait mot.
La joyeuse alouette des couleurs s'y mit !
Puis dans une vitrine une cravate mauve
Qui se mit à chanter ! Un peu plus tard, la grosse
Et creuse voix des cloches s'en mêla aussi.

Au loin gémit une sirène dans l'aurore,
Un tram grinçant au carrefour surgit alors.
La journée commençait son train-train ordinaire.
Sur la petite main d'une jeune ouvrière,
Nul ne vit le soleil jeter un baiser d'or.


Arpád Tóth (1923)

JE NE ME SOUVIENS PLUS.

JE NE ME SOUVIENS PLUS.


JE NE ME SOUVIENS PLUS...

Je ne me souviens plus comment elle était blonde
Mais je sais que les champs sont blonds quand c'est leurs temps ;
Et quand chargé d'épis, vient l'été flamboyant,
Je revois sa blondeur dans cet or qui m'inonde.


Je ne me souviens plus du vrai bleu de ses yeux ;
Pourtant lorsque les cieux s'entrouvrent en automne,
Lorsque septembre fait ses adieux monotones,
Je revois en rêvant la couleur de ce bleu.


Je ne me souviens plus dans sa voix quelle soie,
Mais pendant que les prés soupirent au printemps
La chaude voix d'Anna m'appelle et je l'entends,
Au fond lointain des cieux où le printemps se noie.


Gyula Juhász.

jeudi 21 juillet 2011

ŐRIZEM A SZEMED





ŐRIZEM A SZEMED

Már vénülő kezemmel
Fogom meg a kezedet,
Már vénülő szememmel
Őrizem a szemedet.

Világok pusztulásán
Ősi vad, kit rettenet
Űz, érkeztem meg hozzád
S várok riadtan veled.

Már vénülő kezemmel
Fogom meg a kezedet,
Már vénülő szememmel
Őrizem a szemedet.

Nem tudom, miért, meddig
Maradok meg még neked,
De a kezedet fogom
S őrizem a szemedet.

Ady Endre 1916

IMÁDSÁG ÚRVACSORA ELŐTT

IMÁDSÁG ÚRVACSORA ELŐTT

Add nekem azt a holt hitet,
Istenem,
Hogy magyarul is szabad nézni,
Szabad szemekkel szabadon
Parádézni.

Add nekem azt a holt hitet,
Istenem,
Hogy nem kell ám fenékig inni
S kelyhed szent borából elég
Egy korty: hinni.

Add nekem azt a szent hitet,
Istenem,
Hogy holnapig, óh, nem tovább, nem,
Bírom még bátor életem,
Ámen, ámen.

Ady Endre 1909

EGYRE HOSSZABB NAPOK

EGYRE HOSSZABB NAPOK

Csak egy napig fáj minden fájás,
Huszonnégy óra s nem jön rosszabb,
De ez az egy nap egyre hosszabb.

Már hegyes karó minden óra,
Sötét vas-mázsák hullva, rengve
Verik a fájást a szívembe.

Tudom a kínnak múló sorsát
S olyan rövid volt egy nap eddig:
Víg elugrás bánattól kedvig.

Örülni is másként örültem,
Nemesebben, halkabban, jobban,
Holnapi könny a mosolyomban.

Szép, bölcs cserével cserélgettem
Kedvem torát és kedvem nászát,
E furcsa élet villanását.

Ma is tudom: huszonnégy óra
S rossz nap után már nem jön rosszabb,
Óh, de ez a nap egyre hosszabb.

Ady Endre 1909

SEM UTÓDJA SEM BOLDOG ŐSE...

SEM UTÓDJA SEM BOLDOG ŐSE...

Sem utódja, sem boldog őse,
Sem rokona, sem ismerőse
Nem vagyok senkinek,
Nem vagyok senkinek.

Vagyok, mint minden ember: fenség,
Észak-fok, titok, idegenség,
Lidérces, messze fény,
Lidérces, messze fény.

De, jaj, nem tudok így maradni,
Szeretném magam megmutatni,
Hogy látva lássanak,
Hogy látva lássanak.

Ezért minden: önkínzás, ének:
Szeretném, hogyha szeretnének
S lennék valakié,
Lennék valakié.


Ady Endre:1909

REJTETTELEK

REJTETTELEK

Rejtettelek sokáig,

Mint lassan ért gyümölcsét

levél közt rejti ága,
s mint téli ablak tükrén
a józan jég virága
virulsz ki most eszemben.
S tudom már mit jelent ha
kezed hajadra lebben,
bokád kis billenését
is őrzöm már szívemben,
s bordáid szép ívét is
oly hűvösen csodálom,
mint aki megpihent már
ily lélegző csodákon.
És mégis álmaimban
gyakorta száz karom van
s mint álombéli isten
szorítlak száz karomban.

Radnóti Miklós. 1942

KÖRÚTI HAJNAL

KÖRÚTI HAJNAL

Vak volt a hajnal, szennyes, szürke. Még
Üveges szemmel aludtak a boltok,
S lomhán söpörtek a vad kő vidék
Felvert porában az álmos vicék,
Mint lassú dsinnek, rosszkedvű koboldok.

Egyszerre két tűzfal között kigyúlt
A keleti ég váratlan zsarátja:
Minden üvegre száz napocska hullt,
S az aszfalt szennyén szerteszét gurult
A Végtelen Fény millióm karátja.

Bűvölten állt az utca. Egy sovány
Akác részegen szítta be a drága
Napfényt, és zöld kontyában tétován
Rezdült meg csüggeteg és halovány
Tavaszi kincse: egy-két fürt virága.

A Fénynek földi hang még nem felelt,
Csak a színek víg pacsirtái zengtek:
Egy kirakatban lila dalra kelt
Egy nyakkendő; de aztán tompa, telt
Hangon a harangok is felmerengtek.

Bús gyársziréna búgott, majd kopott
Sínjén villamos jajdult ki a térre:
Nappal lett, indult a józan robot,
S már nem látták, a Nap még mint dobott
Arany csókot egy munkáslány kezére...


Tóth Árpád 1923

MILYEN VOLT...

MILYEN VOLT...

Milyen volt szőkesége, nem tudom már,
De azt tudom, hogy szőkék a mezők,
Ha dús kalásszal jő a sárguló nyár
S e szőkeségben újra érzem őt.


Milyen volt szeme kékje, nem tudom már,
De ha kinyílnak ősszel az egek,
A szeptemberi bágyadt búcsúzónál
Szeme színére visszarévedek.



Milyen volt hangja selyme, sem tudom már,
De tavaszodván, ha sóhajt a rét,
Úgy érzem, Anna meleg szava szól át
Egy tavaszból, mely messze, mint az ég.


Juhász Gyula

Anyám

Anyám


A bögrét két kezébe fogta,
úgy estefelé egy vasárnap
csöndesen elmosolyodott
s ült egy kicsit a félhomályban

Kis lábaskában hazahozta
Kegyelmeséktől vacsoráját,
lefeküdtünk és eltűnődtem,
hogy ők egész fazékkal esznek

Anyám volt, apró, korán meghalt,
mert a mosónők korán halnak,
a cipeléstől reszket lábuk
és fejük fáj a vasalástól

S mert hegyvidéknek ott a szennyes !
Idegnyugtató felhőjáték
a göz s levegőváltozásul
a mosónőnek ott a padlás

Látom, megáll a vasalóval.
Törékeny termetét a tôke
megtörte, mindig keskenyebb lett
gondoljátok meg, proletárok

A mosástól kicsit meggörnyedt,
én nem tudtam, hogy ifjú asszony,
álmában tiszta kötényt hordott,
a postás olyankor köszönt néki.


József Attila.1931.

DECEMBER


DECEMBER

Délben ezüst telihold
a nap és csak sejlik az égen.
Köd száll, lomha madár.
Éjjel a hó esik és
angyal suhog át a sötéten.
Nesztelenül közelit,
mély havon át a halál.


Radnóti Miklós1941. február 11.

Attila Jozsef et sa mère.

Ma mère

Ma mère

Je la vois, tenant son bol à deux mains.
Le soir tombait, c'était dimanche.
Elle souriait en silence,
Assise un peu dans la pénombre.

Elle apportait, de chez Son Excellence,
Une assiettée, tout son dîner.
Nous nous couchions et je songeais
Qu'eux en mangeaient une marmite.

C'était ma mère, mince et bientôt morte
Car les laveuses meurent jeunes.
Leur corps tremble sous les fardeaux,
Le repassage use la tête.

La vapeur semble un nuage apaisant
Sur le linge sale en montagnes.
Pour ce qui est de changer d'air
Les laveuses ont le grenier.
Je la vois finir, le fer à la main.
Sa taille, toujours plus fragile,
A été brisé par le capital.
Pensez-y bien, ô prolétaires !

Courbée par sa tâche, elle était pourtant
Une jeune femme et je l'ignorais.
En rêve, elle avait un tablier propre,
Parfois, le facteur lui disait bonjour.

C'était ma mère, mince et bientôt morte,
Car les laveuses meurent jeunes.
Leur corps tremble sous les fardeaux,
Le repassage use la tête.*

La vapeur semble un nuage apaisant
Sur le linge sale en montagnes.
Pour ce qui est de changer d'air
Les laveuses ont le grenier.

Je la vois finir, le fer à la main.
Sa taille, toujours plus fragile,
A été brisé par le capital.
Pensez-y bien, ô prolétaires !

Courbée par sa tâche, elle était pourtant
Une jeune femme et je l'ignorais.
En rêve, elle avait un tablier propre,
Parfois, le facteur lui disait bonjour.

Attila Jozsef.1931

Vertige.

VERTIGE MATINAL.

VERTIGE MATINAL.

Écoute-moi, pourvu que cela ne t'ennuie.
J'ai cessé mon labeur
vers trois heures après minuit.
Je me suis couché, mais la tête, ce moteur
cliquetait sans répit dans sa vapeur.
Je me suis tourné, puis retourné dans le lit,
mais le sommeil m'a fui.
Je l'appelais pourtant, en comptant jusqu'à cent,
par des banalités, par des médicaments.
Mes mots me regardaient avec ferveur.
Mes cigarettes excitaient mon cœur.
Puis le café aussi, et tout. Eh bien, ça va,
Je vais donc me lever, tant pis.
En chemise de nuit, je ferai les cent pas.
Tout autour, la famille. Notre nid.
Bouches qu'un miel de rêve emplit.
Je titube comme un ivre – et alors
je jette par hasard un coup d'œil au-dehors.

Où commencer? Voyons, tu connais bien
ma maison, non? Et si tu te souviens
de ma chambre à coucher,
tu dois savoir aussi
à quel point à cette heure, vue d'ici,
elle est déserte, minable, oubliée,
la rue Logodi où je vis.
On voit jusqu'au fond des logis.
Chaque homme gît,
autant de quilles renversées
touchant dans leur propre esprit qui leur joue des tours,
car ils sont tous comme gommés
dans l'anémie de tous les jours.
A côté de leurs lits,
leurs souliers, leurs habits.
Enfermés comme dans quelque boîte, ces gens
rêvassent au jour d'embellir l'appartement;
pourtant, si l'on croit aux images,
toute demeure est une cage.
On entend le tic-tac d'un réveille-matin
qui boite longtemps puis déclenche enfin
son vacarme strident:
«Lève-toi, le réel t'attend!»
La maison, elle aussi, bêtement, tel un mort,
comme elle le fera au siècle prochain, dort.
Et si elle s'écroule, qui saurait voyant en son centre l'ivraie,
qu'elle était notre abri et pas un poulailler?

Mais ce qu'on voit, ami, ce qu'on voit dans les cieux!
Tout y est lumineux et somptueux,
fidèle et solide et tremblant de feux.
Le firmament
est toujours la voûte d'antan,
comme le couvre-pieds bleu de maman
ou bien la tache d'encre sur mon cahier blanc;
et les astres dont l'âme
respire et doucement enflamme
la nuit paisible qui précède
l'hiver, nuit encor tiède,
ces astres qui, de leur ineffable lointain,
ont vu marcher l'armée des Phéniciens
me voient maintenant, moi qui devais naître
en ce pays et qui me tiens à ma fenêtre.

Je ne sais plus ce qui m'a pris:
je croyais entendre d'ailes le bruit,
et s'est penchée vers moi mon enfance depuis
longtemps ensevelie.

J'observais des heures durant
les merveilles de la voûte céleste,
mais déjà le jour s'annonçait à l'Est
et les étoiles brillaient en tremblant
sous l'haleine du vent
tandis que très-très loin,
un immense faisceau rayonnant: le matin
éclairait le portail d'un céleste château,
qui s'est ouvert soudain, et le faisceau
s'enflammait et quelque chose ondulait,
les hôtes s'en allaient,
la nuit du bal glissait dans la pénombre
de quelque profondeur plus sombre.
Mais le proche était plein de feux,
l'amphitryon fit ses adieux,
ce noble maître de céans,
de tous ces festins le géant,
puis tintement et brouhaha,
puis des chuchotements tout bas,
comme quand les bals se terminent
et les valets appellent les berlines.

Ensuite dégoulinement
lointain et lent
d'un voile de dentelles, ruisseau de diamants
venant
de la pénombre, et puis, en bleu, la pèlerine
de quelque belle avec sur la poitrine
une splendide pierre fine
qui l'illumine
ainsi que la paix claire et tout le bleu
de l'au-delà pâle des cieux;
ou est-ce un ange qui, chaste et suprême,
fixe dans ses cheveux
quelque diadème?
Femme qui vient de se jeter
comme en rève, sans ton ni son,
au fond de son
landau léger
pour avec un sourire coquet s'éloigner?
Quel carnaval! Les fers des chevaux qui s'élancent
vers une Voie Lactée tout en magnificence,
étincellent, tandis que pleuvent tout en or
des confettis sur les caléches de l'aurore.

Je restais bouche bée,
et, saisi de bonheur, ne cessais de crier:
il y a chaque nuit, au ciel, un bal de fées.
Et c'est alors que j'ai compris
le secret sacré qu'à la fin des nuits
les fées du firmament regagnent leurs logis
sur les grands boulevards de l'infini.

Et toi? – me suis-je dit. – Et toi?
Quelles fables usées cherchais-tu ici-bas?
De quelles putains étais-tu la proie?
Quel manuscrit t'était si important
Que tu laisses écouler tant de temps
sans voir ce bal que maintenant
tu aperçois?

Cinquante années ont fui,
j'en suis tout ébahi,
que de morts parmi mes amis!
Mais tous ces célestes voisins,
depuis toujours de mes pleurs les témoins,
sont bien vivants et scintillent ici.
Bref, je dois l'avouer: en homme qui fléchit
je me suis incliné pour dire un grand merci.

Malgré qu'il n'y ait rien pour attirer ma foi
et que je sois sommé de partir une fois,
Je fis de mon cœur raide une corde tendue
et me mis à chanter vers l'azur, vers les nues,
vers l'Être qui se cache et demeure introuvable
et que je ne verrai ni vivant ni cadavre.

Oui, ami: à l'âge où les muscles se desserrent,
je crois qu'en titubant dans la poussière,
sur des glèbes, parmi un tas d'âmes déchues,
je fus quand-même l'hôte, sur la terre,
d'un très haut Seigneur inconnu.

Kosztolanyi Dezso (1933)

Automne.

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Premier jour de l’automne.


Premier jour de l’automne.

Hier à Paris l’automne s’est glissé,
Par le chemin de Saint Michel Archange
Dans l’air torride, et sous les douces branches
Où je l’ai rencontré.

ADY Endre

Décembre.

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DECEMBRE.

DECEMBRE.

A midi le soleil
Est une pleine lune argentée
Qui perce à peine les nuages.
Et la brume est un oiseau lent.
Pendant la nuit la neige tombe.
Il y a dans le noir le frôlement d'un ange.
Toujours plus près, toujours sans bruit,
La mort vient à travers la neige.

Miklós Radnóti. 11 février 1941

Miklós RADNÓTI

ODE A PEINE

ODE A PEINE ( Tétova óda )



Depuis quand je me prépare pour te révéler

la galaxie secrète de mon amour

je cherche une seule image, l’unique, l’essentielle.

Tantôt bruissante, déferlante en moi, tu es comme l’existence

tantôt immobile et éternelle

tel un fossile dans la pierre, pétrifié.

L’opacité soyeuse de la lune frémit au-dessus de ma tête

la nuit reste à l’affût de rêves minuscules qui s’échappent.

Et je ne peux toujours pas te dire

cette sensation en moi provoquée

par ton regard protecteur sur ma main qui écrit…

Les images ne valent rien. Elles surgissent, je les jette.

Et demain, je recommence tout

car je n’ai que le verbe

et ce que vaut mon poème en moi

d’une poignée de cheveux au dernier de mes os.

Tu es fatiguée, je le ressens aussi, la journée fut longue -

que dire de plus ? le regard des objets s’entrecroise

et chante ta louange, un morceau de sucre

résonne, la goutte de miel retombe

sur la nappe comme une perle d’or,

le verre à eau vide tinte seul.

Heureux de partager ta vie. Aurai-je encore le temps

de dire sa joie dans l’attente de ta venue?

L’obscurité floconneuse du songe te frôle

elle s’envole puis se pose sur ton front.

Tes yeux mi-clos me font signe encore

tes cheveux se dénouent, se répandent comme une flamme,

et tu t’endors. L’ombre allongée de tes cils frémit.

Ta main s’alanguit sur mon oreiller, branche assoupie de saule,

et par toi, je m’endors aussi, habitant du même monde.

Et j’entends venir jusqu’à moi la métamorphose

de toutes les lignes mystérieuses, fines et sages

de ta paume fraîche.


Miklós RADNÓTI. 1943.

Jardin à l'aube.

JARDIN Á L’AUBE

JARDIN Á L’AUBE ( HAJNALI KERT )



De la maison endormie, silencieusement

ma femme franchit le seuil.

Un léger nuage blanc

passe au-dessus d’elle.


Elle se pose près de moi et les herbes

humides de l’aube la voyant

poussent de petits cris de joie

et les tiges des fleurs taiseuses

se penchent vers elle, la lumière

se promène et scintille ça et là

froissement, éclair de plume

un petit coq entonne son chant.

Un merle lui répond et le jardin

se met à murmurer, chaque buisson

abrite un sifflement vagabond

innombrables et fraîches, les feuilles éclosent

un brin de paille s’illumine

dans l’herbe et entre deux branches

planent, étincelants, des fils d’araignées.


Assis dans la lumière, nous nous taisons

le soleil tournoie au-dessus de nos têtes

son haleine sur nos épaules

sèche les perles de rosée.

Miklós RADNÓTI. juillet 1938

Miklos Radnoti

FRAGMENT

FRAGMENT ( TÖREDEK )

J'aurai vécu sur cette terre à une époque
où l'homme était tombé si bas que, de lui-même,
il tuait avec joie sans avoir besoin d'ordres.
Ses croyances n'étaient qu'errances et erreurs,
et sa vie, un tissu d'obsédantes terreurs.

J'aurai vécu sur cette terre à une époque
qui tenait la délation pour méritoire,
dont les héros étaient des assassins, brigands, traîtres.
Celui qui se gardait, par hasard, d'applaudir,
comme un pestiféré il se faisait haïr.

J'aurai vécu sur cette terre à une époque
où pour un mot trop haut on devait se cacher
et se ronger les poings en ravalant sa honte.
Le pays aveuglé faisait bonne figure
à l'horreur d'un destin soûl de sang et d'ordure.

j'aurai vécu sur cette terre à une époque
où l'enfant maudissait sa mère. En ce temps-là
la femme grosse était heureuse d'avorter,
et le vivant trouvait les défunts enviables
tandis que le poison bouillonnait sur la table.


J'aurai vécu sur cette terre à une époque
où, muet, le poète attendait que ta voix
retentisse à nouveau pour fulminer le juste
anathème - nulle autre n'en étant capable -
O, Isaïe, maître du Verbe redoutable !


Miklos Radnoti.19 mai 1944.

mercredi 20 juillet 2011

Pirul a naptól már az őszi bogyó



PIRUL A NAPTÓL MÁR AZ ŐSZI BOGYÓ


Szőke, pogány lány a szeretőm, engem
hisz egyedül és ha papot lát
rettenve suttog : csak fű van és fa ;
nap, hold, csillagok s állatok vannak
a tarka mezőkön. És elszalad. Por
boldogan porzik a lába nyomán.

Pedig fönn a kertek felé
feszület is látja a csókját és
örömmel hull elé a búzavirág,
mert mindig hiába megcsodálja őt
egy szerelmetes, szakállas férfiszentség.

Tizennyolc éves és ha nélkülem van,
hallgatva jár, mint erdős partok
közt délidőn jár a víz s
csillogó gondot ringat magában arról,
hogy sohasem telünk el a csókkal és
szomorú. Pirul a naptól már az őszi bogyó.

Radnóti Miklós 1930 .szep.01

a végtelennek tündérei hajnalba hazamennek


Hajnali részegség

Hajnali részegség


Elmondanám ezt néked. Ha nem unnád.
Múlt éjszaka - háromkor - abbahagytam
a munkát.
Le is feküdtem. Ám a gép az agyban
zörgött tovább, kattogva-zúgva nagyban,
csak forgolódtam dühösen az ágyon,
nem jött az álom.
Hívtam pedig, így és úgy, balga szókkal,
százig olvasva, s mérges altatókkal.
Az, amit írtam, lázasan meredt rám.
Izgatta szívem negyven cigarettám.
Meg más egyéb is. A fekete. Minden.
Hát fölkelek, nem bánom az egészet,
sétálgatok szobámba, le-föl, ingben,
köröttem a családi fészek,
a szájakon lágy, álombeli mézek,
s amint botorkálok itt, mint a részeg,
az ablakon kinézek.

Várj csak, hogy is kezdjem, hogy magyarázzam?
Te ismered a házam,
s ha emlékezni tudsz a hálószobámra, azt is tudhatod,
milyen szegényes, elhagyott
ilyenkor innen a Logodi-utca,
ahol lakom.
Tárt otthonokba látsz az ablakon.
Az emberek feldöntve és vakon,
vízszintesen feküsznek,
s megforduló szemük kacsintva néz szét
ködébe csalfán csillogó eszüknek,
mert a mindennapos agyvérszegénység
borult reájuk.
Mellettük a cipőjük, a ruhájuk,
s ők a szobába zárva, mint dobozba,
melyet ébren szépítenek álmodozva,
de - mondhatom - ha így reá meredhetsz,
minden lakás olyan, akár a ketrec.
Egy keltőóra átketyeg a csöndből,
sántítva baktat, nyomban felcsörömpöl,
és az alvóra szól a
harsány riasztó: "ébredj a valóra".
A ház is alszik, holtan és bután,
mint majd száz év után,
ha összeomlik, gyom virít alóla,
s nem sejti senki róla,
hogy otthonunk volt-e vagy állat óla.

De fönn, barátom, ott fönn a derűs ég,
valami tiszta, fényes nagyszerűség,
reszketve és szilárdul, mint a hűség.
Az égbolt,
egészen úgy, mint hajdanában rég volt,
mint az anyám paplanja, az a kék folt,
mint a vízfesték, mely irkámra szétfolyt,
s a csillagok
lélegző lelke csöndesen ragyog
a langyos őszi
éjjelbe, mely a hideget előzi,
kimondhatatlan messze s odaát,
ők akik nézték Hannibál hadát
s most néznek engem, aki ide estem
és állok egy ablakba, Budapesten.

Én nem tudom, mi történt vélem akkor,
de úgy rémlett, egy szárny suhant felettem,
s felém hajolt az, amit eltemettem
rég, a gyerekkor.

Olyan sokáig
bámultam az égbolt gazdag csodáit,
hogy már pirkadt is keleten, s a szélben
a csillagok szikrázva, észrevétlen
meg-meglibegtek, és távolba roppant
fénycsóva lobbant,
egy mennyei kastély kapuja tárult,
körötte láng gyúlt,
valami rebbent,
oszolni kezdett a vendégsereg fent,
a hajnali homály mély
árnyékai közé lengett a báléj,
künn az előcsarnok fényárban úszott,
a házigazda a lépcsőn búcsúzott,
előkelő úr, az ég óriása,
a bálterem hatalmas glóriása,
s mozgás, riadt csilingelés, csodás,
halk női suttogás,
mint amikor már vége van a bálnak,
s a kapusok kocsikért kiabálnak.

Egy csipkefátyol
látszott, amint a távol
homályból
gyémántosan aláfoly,
egy messze kéklő,
pazar belépő,
melyet magára ölt egy drága, szép nő,
és rajt egy ékkő
behintve fénnyel ezt a tiszta békét,
a halovány ég túlvilági kékét,
vagy tán egy angyal, aki szűzi
szép mozdulattal csillogó fejékét
hajába tűzi,
és az álomnál csendesebben
egy arra ringó
könnyűcske hintó
mélyébe lebben,
s tovább robog kacér mosollyal ebben,
aztán amíg vad paripái futnak
a farsangosan lángoló Tejútnak,
arany konfetti-záporába sok száz
batár között, patkójuk fölsziporkáz.

Szájtátva álltam, s a boldogságtól föl-fölkiabáltam,
az égbe bál van, minden este bál van,
és most világolt föl értelme ennek
a régi nagy titoknak, hogy a mennynek
tündérei hajnalba hazamennek
fényes körútjain a végtelennek.

Virradatig
maradtam így és csak bámultam addig.
Egyszerre szóltam: hát te mit kerestél
ezen a földön, mily kopott regéket,
miféle ringyók rabságába estél,
mily kézirat volt fontosabb tenéked,
hogy annyi nyár múlt, annyi sok deres tél
és annyi rest éj,
s csak most tűnik szemedbe ez az estély?

Ötven,
jaj, ötven éve - szívem visszadöbben -
halottjaim is itt-ott egyre többen -
már ötven éve tündököl fölöttem
ez a sok élő, fényes égi szomszéd,
ki látja, hogy könnyem mint morzsolom szét.
Szóval bevallom néked, megtörten
földig hajoltam, s mindezt megköszöntem.

Nézd csak, tudom, hogy nincsen mibe hinnem,
s azt is tudom, hogy el kell mennem innen,
de pattanó szívem feszítve húrnak
dalolni kezdtem ekkor az azúrnak,
annak, kiről nem tudja senki, hol van,
annak, kit nem lelek se most, se holtan.
Bizony ma már, hogy izmaim lazulnak,
úgy érzem én, barátom, hogy a porban,
hol lelkek és göröngyök közt botoltam,
mégis csak egy nagy ismeretlen Úrnak
vendége voltam.

Kosztolányi Dezső 1933

Tétova óda

Tétova óda

Mióta készülök, hogy elmondjam neked
szerelmem rejtett csillagrendszerét;
egy képben csak talán, s csupán a lényeget.
De nyüzsgő s áradó vagy bennem, mint a lét,
és néha meg olyan, oly biztos és örök,
mint kőben a megkövesült csigaház.
A holdtól cirmos éj mozdul fejem fölött
s zizzenve röppenő kis álmokat vadász.
S még mindig nem tudom elmondani neked,
mit is jelent az nékem, hogy ha dolgozom,
óvó tekinteted érzem kezem felett.
Hasonlat mit sem ér. Felötlik s eldobom.
És holnap az egészet újra kezdem,
mert annyit érek én, amennyit ér a szó
versemben s mert ez addig izgat engem,
míg csont marad belőlem s néhány hajcsomó.
Fáradt vagy s én is érzem, hosszú volt a nap, -
mit mondjak még? a tárgyak összenéznek
s téged dicsérnek, zeng egy fél cukordarab
az asztalon és csöppje hull a méznek
s mint színarany golyó ragyog a terítőn,
s magától csendül egy üres vizespohár.
Boldog, mert véled él. S talán lesz még idom,
hogy elmondjam milyen, mikor jöttödre vár.
Az álom hullongó sötétje meg-megérint,
elszáll, majd visszatér a homlokodra,
álmos szemed búcsúzva még felém int,
hajad kibomlik, szétterül lobogva,
s elalszol. Pillád hosszú árnya lebben.
Kezed párnámra hull, elalvó nyírfaág,
de benned alszom én is, nem vagy más világ,
S idáig hallom én, hogy változik a sok
rejtelmes, vékony, bölcs vonal
hűs tenyeredben.

Radnóti Miklós 1943. május 26.

HAJNALI KERT

HAJNALI KERT

Az alvó házból csöndesen
kijött a feleségem,
egy könnyű felleg úszik épp
fölötte fenn az égen.

Mellém ül és a hajnali
nedves füvek most boldogan
felé sikongnak, hallani
és fordul már a hallgatag
virágok szára, jár a fény
s megvillan rajtuk néhol,
nesz támad itt, toll villan ott
s kakaska kukorékol.
Rigó pityeg választ s a kert
susogni kezd, minden bokor
alján apró fütty bujdokol,
kibomlik sok hűvös levél,
s felfénylik itt egy szalmaszál
a fűben és két ág között
kis pókok fényes szála száll.

Ülünk a fényben, hallgatunk,
fejünk felett a nap kering
s leheletével szárogatja
harmattól nedves vállaink.

Radnóti Miklós.1938

TÖREDEK

Oly korban éltem én e földön,
mikor az ember úgy elaljasult,
hogy önként, kéjjel ölt, nemcsak parancsra,
s míg balhitekben hitt s tajtékzott téveteg,
befonták életét vad kényszerképzetek.

Oly korban éltem én e földön,
mikor besúgni érdem volt s a gyilkos,
az áruló, a rabló volt a hős, -
s ki néma volt netán s csak lelkesedni rest,
már azt is gyűlölték, akár a pestisest.

Oly korban éltem én e földön,
mikor ki szót emelt, az bújhatott,
s rághatta szégyenében ökleit, -
az ország megvadult s egy rémes végzeten
vigyorgott vértől s mocsoktól részegen.

Oly korban éltem én e földön,
mikor gyermeknek átok volt az anyja,
s az asszony boldog volt, ha elvetélt,
az élő írigylé a férges síri holtat,
míg habzott asztalán a sűrű méregoldat.


Oly korban éltem én e földön,
mikor a költő is csak hallgatott,
és várta, hogy talán megszólal újra -
mert méltó átkot itt úgysem mondhatna más, -
a rettentő szavak tudósa, Ésaiás.

Radnóti Miklós . 1944. máj. 19

ÉS KEGYETLEN

Az anyám meghalt, az apám és ikeröcsém is,

asszonyom kicsi húga, nénje és annak férje.



Sokan haltak meg és hirtelenül

s álmainkban, ha sokat vacsorázunk,

halljuk, hogy sírjuk alatt harsogva

nő a köröm még és szisszenve a szőr.



Tisztán élünk különben és könnyű mosollyal;

asszonyom járkál a szobán szoknyája kis neszével

és fényes szemmel rendezi tárgyainkat.



Tudja már, hogy harapósak a gazdagok kutyái

s hogy aki meghal, azt végleg elkaparják.



Oly félelem nélküli így az életünk és egyszerű,

mint a papír, vagy a tej itt az asztalunkon.

és kegyetlen is,

mint mellettük a lassú tekintetű kés.

Radnóti Miklós 1933

EGY MUTATVÁNYOS FELJEGYZÉSEIBŐL

Arcunkat liszttel, festékkel bekenjük,
a fűrészporban bukfencet vetünk,
hagyjuk, hogy más szégyenkezzék helyettünk,
és piruettezünk, komédiázunk,
hogy végre megtaláljuk
az ingatag egyensúlyt, aminek
fanyar megalkuvás az ára.

Lefolyik, mint színpadon a cselekmény,
lefolyik, mint a türelmi idő,
lefolyik, mint az esti tárgyalás,
lefolyik, mint a hajnali kivégzés,
lefolyik, mint esővíz a falon,
lefolyik, mint vak tükrön a köpés.


Kálnoky László

ÁLMOM AZ ISTEN

ÁLMOM AZ ISTEN

Batyum: a legsúlyosabb Nincsen,
Utam: a nagy Nihil, a Semmi,
A sorsom: menni, menni, menni
S az álmom: az Isten.

Vele szeretnék találkozni,
Az álmommal, nagy, bolond hitben
S csak ennyit szólni: Isten, Isten
S újból imádkozni.

Nem bírom már harcom vitézül,
Megtelek Isten-szerelemmel:
Szeret kibékülni az ember,
Mikor halni készül.

Ady Endre 1907

mardi 19 juillet 2011

ET CRUELLE AUSSI.


ET CRUELLE AUSSI.

Ma mère est morte, ainsi que mon père et mon frère jumeau,

et la petite soeur de ma femme, et sa grande soeur et son mari.



Beaucoup sont morts, sans crier gare,

et quand en rêve nous faisons bombance, au soir,

nous entendons sous leurs tombeaux grandir encore

ongles sonores et poils stridents.



Par ailleurs notre vie est pure et nous n'avons pas de peine à sourire:

ma femme va et vient dans la pièce avec le froufrou léger de sa jupe;

le regard lumineux, elle met l'ordre chez nous.



Elle sait bien que les chiens des riches mordent

et que celui qui meurt, ils le raclent à l'os.



Ainsi notre vie est-elle sans peur et simple

comme ce papier ou ce lait sur notre table,

et cruelle aussi

comme auprès d'eux le couteau au regard lent.


Miklós Radnóti. 1933

EXTRAIT DES NOTES D'UN ARTISTE FORAIN.

EXTRAIT DES NOTES D'UN ARTISTE FORAIN
EGY MUTATVÁNYOS FELJEGYZÉSEIBOL



Farine, couleurs, nous barbouillons notre visage,

nous nous jetons dans la sciure en culbutes,

nous laissons l'autre avoir honte pour nous,

nous pirouetteurs, nous comédiens,

jusqu'à trouver enfin,

cet équilibre instable dont

le prix est un compromis âpre.


Il s'écoule comme l'action sur la scène,

il s'écoule comme le temps de la mansuétude,

il s'écoule comme les pourparlers du soir,

il s'écoule comme l'exécution au petit matin,

il s'écoule comme l'eau de la pluie sur le mur,

il s'écoule comme sur le miroir sans regard le crachat.


László KÁLNOKY.

Dieu est mon rêve


Dieu est mon rêve ( ÁLMOM AZ ISTEN )


Mon baluchon de voyageur : le plus lourd « il n’y a rien »,

mon chemin : le nihilisme le plus grand, le rien.

Mon destin : aller, aller, aller…

Et mon rêve : le Dieu, s’il existe.


Lui, j’aimerais bien le rencontrer,

Mon rêve, une foi naïve, immense ;

et ne pouvoir dire qu’un seul mot : Dieu, mon Dieu !

Et à nouveau pouvoir prier encore une fois.


je ne peux pas lutter contre lui,

Je suis à côté, tout entier amoureux de Dieu :

On se pardonne beaucoup trop,

et l’on se met en état de mourir.

Ady Endre 1907

Le Soleil.

DÉJÀ LE SOLEIL ROUGIT LES BAIES D'AUTOMNE

DÉJÀ LE SOLEIL ROUGIT LES BAIES D'AUTOMNE

Elle est blonde et païenne, elle n'a foi qu'en moi
et se cabre et chuchote à la moindre soutane :
"rien n'existe que l'herbe et l'arbre et le soleil
et la lune et l'étoile, et les bêtes bien sûr
dans les champs aux mille couleurs." Puis elle file :
la poussière s'élève heureuse sur ses pas.

Pourtant là-haut vers les jardins le christ
aussi voit ses baisers et le bleuet
s'incline devant elle avec plaisir, car toujours
il y a l'admirant en vain
un saint homme barbu, énamouré.

Elle a dix-huit ans, et lorsqu'elle est sans moi
elle va sans rien dire ainsi que la rivière
à midi, l'été, entre les arbres de ses rives,
et berce dans son coeur ce chatoyant souci
que jamais nous n'épuiserons tous nos baisers
et s'afflige. Déjà le soleil rougit les baies d'automne.


Miklós Radnóti. 1er septembre 1930

TA MAIN DROITE SOUS MA NUQUE

TA MAIN DROITE SOUS MA NUQUE

( TARKÓMON JOBBKEZEDDEL )




Ta main droite sous ma nuque, cette nuit j'étais couché.

J'avais du souffrir hier... : "Reste ainsi!" t'ai-je imploré...

J'écoutais dans tes artères le sang, le sang circuler.



A l'approche de minuit le sommeil soudainement

me submergea, m'engloutit comme au temps de ma lointaine,

de ma duveteuse enfance, et me berça doucement.



Mais trois heures, me dis-tu, n'avaient pas encor sonné

que sursautant de frayeur soudain je me suis dressé,

j'ai bredouillé, j'ai hurlé des mots incompréhensibles.



J'ouvrais tout grands les deux bras comme un oiseau qui s'effraie

d'une ombre dans le jardin, ses deux ailes déployées.

Où - vers où voulais-je aller? Quelle mort me faisait peur?



Tu me berçais, mon amour ; muet, je te laissais faire,

mais le chemin de l'horreur là-bas m'attendait toujours.

Je rêvais encore alors. Peut-être d'une autre mort.


Miklós Radnóti. 6 avril 1941

PASTORALE


PASTORALE


L'ombre glisse à ta peau un reflet vert,

Tout enténébrés deviennent tes yeux,

Ton haleine chavire à mon épaule,

Ta bouche-papillon est sur mon cou.


Le battement de ton coeur dans le mien,

Des sarments tendus enlacent ma taille,

Tu es autour de moi, de tous côtés ;

Cercueil vivant, tu m'enveloppes toute.


Auprès du bord côtelé de mon flanc,

To ventre ondule et tes seins avec lui !

Bêtes dépourvues d'âmes nous gisons.


Des courants redoutables se déclenchent

Tel l'éclair vers la terre ennuagée.

Puis des larmes encerclent la pupille.


Sándor Weöres.

Petits poèmes dédiés au vent.



Petits poèmes dédiés au vent. ( KIS VERSEK A SZÉLROL )

I:

Le vent se tortille,
Le vent tourbillonne,
Les branches du mûrier frissonnent:
Que nous annonce l'hiver ?

II:

Souffle le vent, souffle le vent,
Comme il gronde, le vent.
Minuscule est cette pièce,
Et pourtant il arrive à s'y engouffrer.

III:

Dans l'immensité du monde
Court le vent solitaire,
Ses jambes à son cou
Et jamais on ne le rattrape.

Sándor Weöres

Elle dort

ELLE DORT .

ELLE DORT ( ALSZIK )


Elle dort. La couverture a glissé. Les plis

Voilent et puis dévoilent ses contours, sa forme.

Elle a comme la mer son flux et son reflux,

Elle a comme la mer la lumière sur elle.



Comme la mer elle est immobile et tremblante.

Elle filtre les bruits les plus menus du jour

Tout en touchant à quelque chose d'éternel

Dans la conscience engloutie, on ne sait où.



Elle dort, calme planète au sein de l'éther

Qui lui forme le lit. Qui sait combien de fois

Elle tourne dans le champ des gravitations



Du rêve inexplorable où l'on ne peut la suivre!

Elle emplit du secret qui dans son corps palpite

Tout un moment de l'univers qui la contient.


György SOMLYÓ.